D’ici quelques mois, la France va imposer, à l’achat de tout GSM, que soit fournie une oreillette. La Belgique, elle, ne suivra pas le mouvement. Pourquoi ? Réponses.

La France va imposer, à l’achat de tout GSM, que soit fournie une oreillette. Ceci afin de rassurer l’opinion publique face aux dangers potentiels dû à l’utilisation d’un téléphone mobile.

Néanmoins, rappellons que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) n’a pas démontrer formellement le moindre danger pour la santé. Tout ce qui a été prouvé, c’est qu’il y a un échauffement local lorsque le téléphone émet.
Malgré cela, la France va adopter la mesure préventive que constitue l’oreillette.

« Les téléphones portables vendus en France devront tous d’ici quelques mois être équipés d’une oreillette, mesure de précaution pour la santé », a annoncé Nicole Fontaine, Ministre Française déléguée à l’Industrie. « D’ici quelques mois, les téléphones mobiles ne pourront plus être vendus sans oreillette. Par ailleurs un arrêté prévoira la limitation de la puissance d’émission des téléphones portables. Les normes reprises sont celles de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants », a ajouté Mme Fontaine.
Les trois opérateurs français Orange, SFR et Bouygues devraient signer « à la fin de l’année » une « charte de bonne conduite » par laquelle ils s’engageront « avant toute implantation d’antenne, à informer les habitants, à utiliser des antennes existantes plutôt que d’en créer de nouvelles et à réaliser des mesures de champ radioélectrique », a aussi expliqué la ministre.
« Je suis convaincue que nous n’aurons pas à adopter une démarche plus contraignante ».

Mais la Belgique a décidé de ne pas suivre.
En effet, pour Rudy Demotte, Ministre de la Santé Publique, « une mesure telle que celle que prend la France ne fera qu’inquiéter inutilement la population et entrainera une augmentation des prix de vente des téléphones mobiles. » Il n’est pas nécessaire de légiférer dans l’urgence alors que les dangers n’ont pas été démontrés.
« D’autant que les normes belges de sécurité sont 4 fois plus prudentes que celle formulées par l’OMS. Il évident que si les nouvelles recherches démontreraient un quelconque risque sur la santé de l’homme, nous prendrons des mesures nécessaires. »

Si les dangers des rayonnements non-ionisants ne sont pas prouvés, les dangers de l’utilisation du GSM au volant le sont, eux.
D’après une étude réalisée par la KUL (Katholieke Universiteit Leuven), le risque de provoquer un accident augmente de 75% (!)avec un téléphone à la main. L’inatention est un facteur agravant dans 33% des cas. Quelqu’un qui téléphone au volant oublie de regarder 40% des signaux routiers et refuse une priorité sur 4.
D’après l’IBSR, l’utilisation du kit mains-libres touche sensiblement également la viligance du conducteur. Les risques d’accident sont augmenté de 24% par rapport à un usager ne téléphonant pas.
L’IBSR conseille donc de ne pas téléphoner du tout au volant. Un appel n’est jamais urgent au point de mettre sa vie et celle des autres en danger.

Source : Reuters & Belga