En deux ans, la toile a connu trois versions de la vitrine web du troisième opérateur belge. Les améliorations cachent quelques disparitions regrettables.

Il est une chose qu’il faut avouer, c’est que le site de BASE a toujours eu le mérite de refléter presque exactement l’image de marque que la société veut véhiculer. Ainsi, lorsque la marque est apparue, le site était décalé, innovant et esthétiquement recherché. La campagne Freedom of Speech et le revirement de cap de l’entreprise a été accompagné par une présentation simplifiée, plus classique mais fraîche et conviviale.

Le nouveau site corrige le principal défaut de l’ancien. Désormais, les principaux navigateurs web affichent la même chose. Ce n’était pas le cas auparavant. La structure est conçue de façon plus intelligente et correspond nettement mieux aux attentes du public. Désormais, BASE.be reprend également toutes les informations i-mode. On peut imaginer que le site imode.be a fait son temps et devrait probablement pointer vers la section i-mode du nouveau site de BASE. L’ensemble est soigné et rapide mais, malheureusement, les fans de l’opérateur regrettent la disparition de la carte de couverture (juste au moment où BASE revendique une qualité de service optimale à ce niveau), ainsi que des services en ligne. Certes, le CREDIT CONSULT (consultation de la facture postpaid) n’avait jamais réellement fait son retour mais l’ancien site entretenait un certain espoir. L’arrivée d’autres services en ligne est plus que compromise. La liste des services est également introuvable. Ce qui est inquiétant dans la mesure où le double appel gratuit et la conférence gratuite figuraient parmis les avantages de BASE. Le site ne promet plus la possibilité d’envoi de SMS à partir de l’étranger pour les prepaid.

Le sentiment qui s’en dégage est négatif dans la mesure où la politique low-cost commence à se faire sentir. L’impression est que BASE ne se construit qu’autour de deux lances de fer : le prix et l’i-mode. En oubliant de soigner les autres services, BASE pourrait à nouveau fragiliser son image de marque qui commence seulement à progresser positivement. Il est tout de même dommage de ne pas faire plus de publicité autour de la qualité de son réseau (et des investissements importants consentis cette année encore) ainsi que des petits plus « gratuits ». Mais il est encore plus étonnant d’avoir fait disparaître le BASE Help du site alors que l’opérateur cherche à réduire ses coûts au maximum. La facture de sous-traitance du helpdesk pourrait se réduire si l’effort internet était plus conséquent.