Le leadership de Belgacom Mobile s’érode malgré de nouvelles formules tarifaires et l’avènement de nouvelles technologies. Mobistar sur le secteur business et BASE sur le secteur résidentiel font des dégâts.

Le 31 décembre 2004, Proximus comptait 4 197 826 clients actifs (4 320 861 cartes SIM), ce qui représente une perte de 35 460 consommateurs en 6 mois. Les derniers chiffres officiels ayant été ceux de la moitié de l’année 2004. L’ARPU se situe à 41 euros contre 40,3 un an plus tôt. Les revenus augmentent de 2,9% pour atteindre 2,239 milliards d’euros. Le bénéfice avant impôt augmente également et s’établit à 1,135 milliard d’euros.

Ces résultats sont la conséquence d’une concurrence toujours plus rude. Mobistar ayant été particulièrement agressif dans le secteur business/corporate avec des prix planchers. BASE, quant à lui, s’active plus sur le marché résidentiel. Pourtant, Proximus n’est pas resté les bras croisés et à proposer de nouvelles solutions tarifaires avec Exprimo et Freestyle. Le succès de ces deux tarifs n’est pas connu, tout comme l’utilisation de Vodafone Live! qui semble être satisfaisante. Aucun mot non plus sur les cartes 3G/wi-fi. Proximus a investi 50 millions d’euro dans son réseau UMTS (25% de ses investissements). Ce dernier couvre actuellement 28% de la population. 44 hotspots sont également disponibles. Le réseau GSM/GPRS de Proximus reste d’une qualité inégalée avec 3320 sites d’antennes.

Quelle sera la réponse du premier opérateur national ? Nul n’est capable d’émettre une hypothèse plausible pour les prochains mois. D’autant plus que les résultats financiers sont bons, l’ARPU des abonnés est à 71,6 euros et celui des prepaid à 19,6, tous les deux en augmentation. Cela peut également signifier que les bons clients sont restés chez Proximus. Peut-être que l’opérateur mise sur l’apparition d’une offre 3G résidentielle, qui devrait bientôt se montrer d’ailleurs (elle est en test actuellement), couplée à la subvention des appareils. Une guerre des prix n’est pas envisagée. Elle ne ferait revenir que les clients qui ne sont pas dépensiers. Mais cela n’est que suppositions. Quoi qu’il en soit, la situation est loin d’être dramatique mais il ne faut pas que Proximus reste sans réaction.