Après les dernières annonces de la direction allemande de Siemens qui cherche un partenaire pour sa division mobile, les analystes se sont mis à la recherche du candidat acquéreur.

La situation est quelque peu ambigüe. D’un côté, Siemens annonçait partir à la recherche d’un partenaire pour sa division mobile en assurant que, dans le futur, il y aurait toujours des téléphones Siemens. Le marché boursier, lui, piste les entreprises qui pourraient être intéressées par l’achat de cette division. Officiellement, il s’agit toujours de restructurer et remettre en état Siemens Mobile avant d’ouvrir les festivités.

Samsung, le premier sur lequel les regards se sont posés, a déclaré que le bénéfice qu’il pourrait tirer de l’achat de Siemens Mobile ne sont pas assez convaincants. L’éventualité d’un partenariat n’est pas évoquée. Motorola, qui garde une place de choix dans les télécoms mobiles, s’est dit ‘pas intéressé’, tout simplement. Fatalement, ces deux géants sont les seuls qui pourraient acheter Siemens Mobile. SonyEricsson, de par nature, est écarté. L’entreprise est déjà une joint-venture et il est difficile d’imaginer une troisième entreprise venir compliquer les affaires. Il est très habituel dans ce genre de dossier que les entreprises fassent taire les rumeurs. Elles pourraient se révéler nuisibles pour les discussions à venir.

Et puis, il reste tous les autres fabricants moins développés mais qui ont connu différentes expériences et qui pourraient trouver avec Siemens un terrain d’entente. Mais qui ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Les petits acteurs n’auront-ils pas peur de se faire engloutir par le grand Siemens ? Quel intérêt aurait Siemens de s’allier avec un constructeur qui ne changerait rien à sa position en parts de marché et qui ne l’aiderait certainement pas à remonter la pente financière ? Aucun. Mais toutes les situations sont à envisager et nous n’avons pas toutes les cartes en main. Si Siemens Mobile est aussi malade qu’il le prétend, peut-être que LG, Sharp, Alcatel, Sagem ou un autre trouveraient l’opportunité excellente de se développer.

Il reste Nokia, incontestable leader. Ici, également, difficile de voir l’intérêt pour les deux parties. Nokia n’a vraiment pas besoin de Siemens pour se relancer dans la course aux parts de marché et Siemens se ferait simplement manger.

Le partenaire idéal est encore loin d’être désigné.