A en croire Netgear, l’abonnement Belgacom n’en a plus pour très longtemps. Ici, il ne s’agit pas de blabla commercial un peu creux à la Télé2, mais de la Panzer Division des temps hypermodernes : le Skype Wireless Mobile Phone.

Avec ce premier SkypePhone autonome, le constructeur s’offre le luxe d’un téléphone qui ressemble à s’y méprendre à un mobile GSM classique et qui pousse le vice jusqu’à embarquer le logiciel Skype.

L’ordinateur personnel n’est plus un passage nécessaire appeler via le réseau Skype. Et non ! Ce n’est plus qu’un moyen, parmi d’autres. Avec le « WiFi Mobile Phone », Netgear propose désormais un modèle de téléphone compact, capable de rivaliser avec votre téléphone fixe (même portable !), s’il vous en reste un à la maison. Oui mais comment le connecter ? Via votre borne WiFi, évidemment. Il suffisait d’y penser.

Ce qui amuse au premier coup d’oeil (nous avons gardé une photo pour le forum de cet article), c’est que ce téléphone fait étrangement penser aux modèles T6xx de la gamme SonyEricsson ou aux récents « entrée de gamme » de chez Nokia. Mieux que cela, il dispose de touches alphanumériques permettant de composer des messages SMS, voire même de passer l’appareil en mode silence par une simple pression sur la touche « # ».

Une fois vos nom d’utilisateur et mot de passe entrés, vous pouvez comme bon vous semble composer le numéro d’un proche ou converser gaiement avec vos amis. Mieux que Base Unlimited et autres : vous appelez forcément soit gratuitement de « Skype à Skype », soit aux tarifs écrasés de cet opérateur -juridiquement et fiscalement bien implanté, à cheval entre le Royaume Uni et le Grand Duché de Luxembourg -.

Oui, mais voilà ! Tout cela, dont le prix n’a pas été révélé et qui reste une avant-première présentée à l’occasion du salon CES de Las Vegas, pose problème. Ah bon ?

La téléphonie fixe évolue dangereusement vers un modèle de gratuité ou de tarification « plancher ». Et je dis dangereusement à dessein : si l’on a l’habitude d’applaudir l’innovation et la concurrence sur des marchés parfois plombés par de vieux monopoles – et je suis le premier à défendre le modèle libéral qui réussit tant à des Etats qui l’assument, comme la Grande-Bretagne ! – il faut comprendre qu’ici, l’innovation est poussée à un tel degré que les grands opérateurs et les modèles économiques actuels n’auront bientôt plus qu’à se reconvertir sous peine de disparaître, avec eux des millions d’employés dans le monde…

Prochaine étape pour ces bons messieurs de Netgear, Google et consort : le WiFi gratuit partout pour supplanter les réseaux GSM/UMTS ?