Dans un réseau wifi traditionnel, chaque client doit se connecter à un point d’accès, avec les aléas connus de l’environnement proche. Pas toujours évident d’avoir une connexion de qualité si on se situe derrière un obstacle de taille. Dans un réseau Mesh, ce problème s’efface puisque chaque client connecté joue le rôle de relais. Il n’est donc plus nécessaire d’obtenir un lien direct avec l’antenne wifi centrale. Le signal peut suivre une route, la meilleure possible, en se reposant sur le matériel d’autres clients. Il existe une limite en ce qui concerne le nombre de noeuds possibles entre la connexion physique et le client, c’est pourquoi l’opérateur a la charge de planter un nombre suffisant de points d’accès afin d’assurer un service de qualité.

Les avantages sont particulièrement nombreux. Outre une couverture en tache d’huile, le client s’assure que si un point d’accès ne répond plus, il peut diriger ses requêtes vers un autre point d’accès via les autres clients. On se croirait dans un réseau peer-to-peer. Et à juste titre. L’ajout de client ou d’infrastructure supplémentaires ne nécessite qu’une configuration minimale. Le réseau est décentralisé, capable de déterminer les routing adéquats et se répare tout seul, dans la limite du rationnel. Vous pouvez approfondir le sujet via une définition Wikipedia. En espérant que vous serez indulgent pour la vulgarisation ci-dessus.

Le développement du réseau Mesh est loin d’être terminé. Non seulement la zone potentielle de couverture doit progresser mais l’ULB aimerait également tester un service voix de téléphonie mobile via IP. En effet, ce type de réseau sait gérer le handover et est particulièrement adapté au milieu urbain. De quoi sérieusement inquiéter les opérateurs qui ne voudraient pas voir les étudiants, potentiel immense de développement futur, s’envoler vers une solution mobile bien moins coûteuse que les cartes prépayées. Bien entendu, la technologie Mesh ne vise pas une couverture nationale mais tout de même assez confortable pour une utilisation urbaine.