Annoncé en juin 2007, le K850i est le digne remplaçant du K800i/K810i, ancien fleuron de la gamme CyberShot.

Alors que la résolution maximum de la gamme photo du constructeur stagnait à 3,2 millions de pixels depuis plus d’un an et que le Nokia N95, sorti en avril, arbore fièrement son optique qui en compte 5, Sony Ericsson se devait de réagir.

Voilà qui est fait avec ce nouveau modèle, sorti depuis la fin octobre dans certains pays et vendu à 499€ environ.

Principaux changements par rapport au précédent modèle : écran plus grand, meilleur capteur photo, compatibilité HSDPA et nouvelle interface.

Petit rappel des caractéristiques :

– Quadribandes : GSM + GPRS + EDGE + UTMS (HSDPA), GSM 850 / 900 / 1800 / 1900
– Dimensions : 102 x 48 x 17 mm, 118g
– Ecran : TFT, 256K couleurs, résolution QVGA (320*240 pixels), 2,2’’ (2’’ pour le K800i)
– Répertoire de 1000 entrées
– Port pour cartes mémoire Micro SD ou Memory Stick M2
– 40 MB de mémoire interne
– Bluetooth( compatible A2DP)
– USB 2.0
– Appareil photo : Résolution de 5 millions de pixels (2592х1944), autofocus, flash xénon + LED, vidéos en résolution QVGA (320*240).
– Radio FM compatible RDS
– Capteur de mouvements
– Autonomie : jusqu’à 400h en veille et jusqu’à 9h en conversation
– Disponible en deux couleurs : Luminous Green, Velvet Blue

Découverte de la boîte :

Comme pour les précédents modèles, la boîte est assez sorbe. A part le nom du téléphone, rien n’indique le modèle à l’intérieur.
A l’ouverture, nous tombons nez à nez avec le précieux, entouré d’une superbe photo.

Voici ce que contient le coffret :

– Un K850i
– Un chargeur
– Une carte Memory Stick M2 de 512Mo
– Un tour de poignet
– Une batterie BST-38 (930Mah)
– Un câble USB 2.0
– Un kit oreillette stéréo
– Les différents manuels et CD

Le nombre d’accessoires offerts est donc correct, sans plus. Pas de housse ou de station de chargement par exemple.

Un téléphone ou un appareil photo ?

L’une des caractéristiques de la lignée des mobiles CyberShot depuis le K750i est son apparence : une face téléphone et une face appareil photo.
Alors que la face avant du K800i n’était qu’une grosse évolution du K750i, ici nous avons droit à un design tout à fait nouveau. En effet, plus de joystick, touches de validation tactiles, retour des boutons « décrocher »/ »raccrocher » disparus depuis le T68i et nouveau clavier formé de carrés, comme sur le T650i.
Question de goûts sans doutes, mais personnellement je le trouve magnifique !

La face arrière est elle aussi revue, avec notamment la disparition de l’imposant objectif photo du précédent modèle. La surface est désormais plane, et surtout, bien plus lisse : attention aux griffes et aux traces de doigts!

Petite remarque : l’objectif photo est bien protégé par un cache (à ouverture/fermeture automatique), mais ce dernier est lui-même protégé par une vitre …
Il faudra donc de toute manière faire très attention à ne pas griffer cette surface et la frotter avant chaque prise de photo pour enlever les traces de doigts et autres crasses. Peu pratique au final.

Bien que plus petit qu’un K800i en termes de dimensions, le K850i semble bizarrement assez imposant une fois en main. Le poids de près de 120g se fera aussi sentir dans la poche, sans que cela soit un réel défaut.

Deux petits détails qui le rapprochent encore plus d’un appareil photo :

– Plus de cache batterie amovible ici, on accède désormais à la batterie et aux différentes cartes via un système à glissière comme sur les appareils phot numériques !
– Comme sur les appareils photos (leur forme varie selon la marque), un bouton de sélection de mode est présent à côté du déclencheur. Trois positions sont disponibles : photo, vidéo ou visualisation des clichés.

Une nouvelle interface :

A chaque nouveau modèle haut de gamme (excepté le K810i) dans la ligne CyberShot, l’interface est légèrement revue et améliorée.
Le K850i introduit donc, avec le W910i, une nouvelle version du système propriétaire de SE.
Cette dernière voit principalement réapparaître les touches « décrocher » et « raccrocher », ainsi qu’un troisième bouton de menu.
En effet, le bouton de validation central (ou appui central du joystick) aura désormais un impact différent d’un appui sur la touche de validation gauche.
Il est à noter que la touche « retour », apparue avec le T610, n’est désormais plus présente.

L’agrément de ce nouveau système sera cependant limité les premières heures à cause des touches de validation devenues tactiles. Cependant, même après quelques jours il faudra parfois appuyer à plusieurs reprises pour valider une option, les touches classiques ont donc encore de beaux jours devant elles.

Comme sur le T650i, dont l’apparence est grandement inspirée, le clavier du mobile est agréable malgré la faible dimension des touches. Certes, le pad de navigation perdu en plein milieu de ces dernières sera déroutant au début, mais on s’y habitue rapidement.

En ce qui concerne l’écran, un seul mot suffira : magnifique !
Malgré le fait que le nombre de couleurs n’atteint « que » 256 mille, l’affichage est aussi joli que celui du N95 qui en compte 16 million !
L’augmentation de 0,2’’ de la surface d’affichage est lui aussi très appréciable, le gain en confort de lecture étant très appréciable par rapport au K800i par exemple.
On est encore loin du N95 8Go et de ses 2,8 » cependant.

Fonction déjà présente sur les smartphones Windows Mobile depuis l’époque du SPV E200 : le système T9 est désormais fonctionnel pour appeler un contact grâce à son nom. Depuis l’écran d’accueil, il suffira par exemple d’appuyer sur les touches 7437… pour sélectionner « Pierre » par exemple. Excellente initiative !

Un croisement entre CyberShot et WalkMan :


Une des principales nouveautés de ce nouveau modèle est son programme de navigation multimédia. L’affichage, inspiré de la PSP et très agréable à l’œil, basculera automatiquement selon l’orientation du mobile grâce à des capteurs de mouvement intégrés. Qui a dit « iPhone » ?
Bien que le K850i ne fasse pas partie de la gamme musicale du constructeur, il bénéficie des raffinements audio et visuels de cette dernière. Nous avons par exemple droit à l’affichage des jaquettes d’album, ainsi qu’à l’égaliseur « Mega Bass ».
Seuls les écouteurs intra auriculaires manquent à l’appel.

Du côté photographique, le constructeur se met enfin au niveau de ses concurrents (Samsung G600 et Nokia N95 par exemple, tous deux sortis depuis plusieurs semaines/mois) en proposant un objectif affichant une résolution de 5 millions de pixels.
Pas de zoom optique cependant, alors que Samsung s’apprête à sortir son G800 qui en est équipé, dommage.

Disposant d’un très vaste choix de réglages pendant la prise de photos, les « photographes mobiles » seront aux anges.
Les clichés obtenus sont de qualité convenable, mais la comparaison avec ceux produits par un appareil photo dédié aura toujours la même conclusion : même si les photophones sont de plus en plus performants, un appareil photo, même compact, produira des clichés de meilleure qualité, surtout dans des conditions difficiles (paysage en faible luminosité par exemple).
Il devient par contre de plus en plus envisageable de se passer de son appareil lors d’un voyage de quelques jours au soleil ou d’une ballade de quelques heures par exemple.

S’il existe bien un domaine où le K850i reste sans concurrent, il s’agit des photos avec flash. Le flash au xénon intégré dans le téléphone sera d’une aide très précieuse lors de la prise de photos dans des pièces sombres, ou de personnes dans le noir complet.
Ni le N95, ni le G600 ne peuvent rivaliser ici !

Concernant les vidéos, on passe du statut « ridicule » à celui d’acceptable. La résolution passe en effet de 176*144 pixels à 320*240 pixels, avec un rafraîchissement à 30 images par seconde.
Le N95 et sa résolution quatre fois plus élevée produira évidemment des séquences bien plus agréables à regarder. A quand un vrai mode vidéo monsieur SE ?

Et au niveau téléphonie ?

Comme d’habitude avec la marque, la partie téléphonie est bien réalisée.
Ultra complet au niveau connectique (il ne lui manque que le wifi, réservé aux smartphones de la gamme) avec sa compatibilité HSDPA, UMTS et même EDGE, le K850i ravira les amateurs de surf mobile.

Concernant l’autonomie, le bilan est plutôt positif : lors d’un voyage de plus de 2000 km en voiture (le changement d’antenne faisant consommer plus de batterie) avec plus de 130 photos prises avec l’appareil photo intégrée (dont une cinquantaine avec flash), le K850i a tenu 4 jours « complets » (éteint la nuit, +- 8h).
Belle performance donc, et ce malgré le soft assez immature.

Conclusion :

Le défi n’est pas des moindres pour ce K850i : réussir à remplacer efficacement le couple K800i/K810i, et surtout contrer la concurrence, qui a sorti les griffes depuis plusieurs mois.
L’avenir nous dira si Sony Ericsson a fait les bons choix, mais nous pensons que le K850i a de très bons arguments pour réussir, même si il arrive un peu tard.

Seul son prix plutôt élevé face à la concurrence (environ le même prix que le N95 qui offre des possibilités bien plus étendues, et 150€ de plus qu’un G600 de Samsung) et son soft pas encore au point pourraient jouer en sa défaveur, mais dans les deux cas, ce n’est qu’une question de temps avant de voir une amélioration.

Ce que nous avons apprécié :

– Connectivité ultra complète
– Vitesse de transfert via Bluetooth plus que doublée !
– Écran magnifique
– Ligne générale
– Qualité de fabrication
– Autonomie
– Mode T9 pour appeler un contact
– Port pour cartes mémoire Micro SD et MS M2

Ce que nous regrettons :

– Coque très sensible aux traces de doigts et rayures
– Touches tactiles moins efficaces que des touches classiques
– Prix un peu trop élevé
– Pas de zoom optique