Nous vous avions déjà présenté un modèle de la gamme Premium du constructeur finlandais il y a quelques mois: le 8600 Luna. Ce dernier nous avait légèrement laissé sur notre faim, notamment à cause de son côté moins luxueux que l’ancien 8800 ou 8800 Sirocco. Nokia corrige donc le tir avec une nouvelle déclinaison de son 8800: le Arte.
De 8800, il n’en a en fait que le nom, car il s’agit ici d’un tout nouveau modèle, au contraire du 8800 Sirocco par exemple.
Avec ce nouveau modèle, le constructeur finlandais augmente également les capacités multimédia de son téléphone très haut de gamme, avec notamment 1Go de mémoire flash intégrée (pas d’extension possible pour la mémoire), un appareil photo de 3,2 millions de pixels qui bénéficie désormais d’une mise au point automatique et une compatibilité avec la norme UMTS.

Dévoilé en novembre 2007, le 8800 Arte est apparu dans les premières boutiques au mois de février 2008, et est désormais disponible au prix d’environ 1000 euros, soit bien plus cher encore que le 8600 Luna.

Un coffret des plus fournis:

Bonne surprise à l’ouverture de la boîte avec une foison d’accessoires fournis, comme à l’époque du 8800 Sirocco. Nous retrouvons notamment:

– Le 8800 Arte
– Une batterie BL-4U
– Une station de bureau
– Une oreillette Bluetooth
– Un câble USB
– Une housse en cuir
– Un chargeur
– Les différents livrets, manuels et CD

Rien ne manque donc au nouveau venu. Par rapport au 8600 Luna, le Arte bénéficie donc d’une station de bureau (dont la base est éclairée une fois banchée au secteur) et d’une oreillette Bluetooth. Pas de seconde batterie cependant, mais la plus grande capacité du modèle proposé expliquera certainement ce manque).

Une finition très haut de gamme

Comme d’habitude avec la gamme Premium de Nokia, la finition est sans reproche. La coque entièrement métallique aide beaucoup dans ce sentiment de sérieux, empêchant tout craquement, tandis que le poids du téléphone (environ 150g) renforce également le côté solide du terminal. Revers de la médaille: la finition brillante du métal attirera vite fait les traces de doigts, même si le revêtement anti traces évite que ce phénomène soit aussi marqué que sur le 8800 Sirocco.
Ce que remarqueront les amateurs de la gamme est la finesse de ce nouveau 8800. Avec moins de 15mm d’épaisseur, il s’agit en effet du modèle le plus fin de la gamme Premium.

Le concept général est identique aux précédents modèle: un mécanisme à glissière permet de faire apparaître le clavier, caché derrière la partie inférieure du mobile. comme sur les précédents modèle, ce dernier est peu ergonomique à cause de ses touches bien trop petites et trop proches les unes des autres. La rédaction de texte est réellement compliquée, et même après de nombreux jours d’utilisation, appuyer sur une mauvaise touche restera un fait courant. Le 8600 nous avais cependant habitué à mieux et nous espérions que la marque avait définitivement corrigé ce problème sur la gamme Premium. Le pad directionnel est, au contraire, très agréable à utiliser, tout comme les l’entourant.

Le dos de l’appareil est tout aussi épuré que le reste de l’appareil, même si l’appareil photo apparent, et non protégé, est moins bien intégré que sur le 8800 Classique ou Sirocco par exemple. L’objectif photo était également camouflé et protégé sur le 8600 Luna pour rappel.

Une interface (trop?) sobre:

L’interface du téléphone est classique à la marque, et repose sur la plateforme Nokia S40. Les possibilités offertes sont donc identiques aux téléphones non Symbian de la marque, tels que les 6500. L’ambiance très sombre des menus aura cependant vite fait de lasser certaines personnes, et il est donc dommage qu’aucun des thèmes fournis ne soit plus joyeux ou festif.

L’écran OLED, identique à celui du 8600 en terme de résolution, permet un affichage net et agréable à l’oeil, même si nous avons trouvé la luminosité de ce dernier un peu trop faible, même au maximum. L’interface très sombre du terminal y était peut-être pour quelque chose.

Petit détail qui montre le soucis du détail apporté par Nokia: le fait de poser le 8800 Arte sur une table affichera automatiquement une horloge analogique sur l’écran de ce dernier, sans qu’aucune touche ne soit pressée. Ceci est apparemment rendu possible grâce à un détecteur de mouvements intégré.

Le plus multimédia des Premium

Grâce à sa mémoire intégrée plus importante (1Go contre 128Mo seulement pour le 8600 Luna) et à son port Micro USB, on en viendrait presque à penser que le 8800 Arte à des ambitions de téléphone multimédia. L’absence d’extension possible de la mémoire par une carte mémoire et d’un kit oreillette stéréo limitera cependant les possibilité au stockage de quelques dizaines de titres musicaux tout a plus, afin de garder un peu d’espace pour les photos prises par l’appareil intégré.
Ce dernier nous a surpris de part ses résultats, comparativement aux précédents modèles de la gamme. L’apport d’une mise au point automatique en en effet un grand plus, et permet d’avoir enfin des photos plus ou moins exploitables une fois exportées sur votre ordinateur. On est encore loin d’un Sony Ericsson K850i ou d’un Nokia N95 (ce qui est normal vu la cible très différente de ces produits) mais il y a du mieux, c’est incontestable.

A l’usage

L’agrément apporté par la finition irréprochable du 8800 Arte est incontestable, tout comme les nouvelles possibilités du côté multimédia. La station de bureau et l’oreillette Bluetooth sont selon des nous accessoires presque indispensables à ce niveau de prix, et aident légèrement à faire passer la pilule du prix salé du téléphone.
Pour ne rien gâcher, notre exemplaire ne présentait aucun défaut au niveau de la réception réseau ou de la qualité d’écoute, tandis que l’autonomie d’environ 3 jours en utilisation « normale » est confortable, sans être extraordinaire.

Il est cependant vraiment dommage que le clavier de ce modèle soit si peu convaincant, surtout par rapport à celui qui équipait le 8600 Luna. L’absence de second objectif pour la visioconférence est également regrettable à ce niveau de prix, surtout que la connectivité UMTS est présente sur l’appareil.

Conclusion:

Le Premium nouveau est arrivé, et ce dernier remet les pendules à l’heure, après un 8600 Luna moins exclusif que les précédents modèle, tant en terme de tarif que d’accessoires fournis à l’achat. Le 8800 Arte corrige quelques défauts des gammes précédentes, mais certains sont toujours présents et agacent, surtout le clavier!
Comme d’habitude, ce genre de terminaux n’est destiné qu’aux plus fortunés ou aux amateurs de beaux objets, et non aux fans de technologies embarquées.
Le 8800 Arte n’est donc pas parfait, mais il a le mérite d’améliorer la gamme Premium, et surtout de rendre la gamme plus exclusive qu’avec le 8600 Luna, qui devrait rester au catalogue afin de proposer un modèle « entrée de gamme ».

Ce que nous avons aimé:

– Contenu de la boîte
– Finition irréprochable
– Mémoire interne bien plus importante
– Ecran OLED confortable
– Appareil photo bien meilleur

Ce qui nous a déplu:

– Clavier étriqué
– Interface trop morose?