Après cinq mois d’activités, les premiers inscrits à Pumbby, le système d’envoi de publicités rémunérées, ont touché – enfin – 20 euros. Ceux qui ont pris le train en route désespèrent de plus en plus d’avoir cette même chance. D’autant plus si on considère les dépenses impliquées en data mobile. Le bénéfice est loin d’être évident.

Le nombre de messages informatifs, au lieu d’augmenter, s’est fortement tassé. Le rythme de croisière d’une publicité par jour a été brisé par un silence radio d’une dizaine de jours. Une situation inconfortable pour attirer de nouveaux clients qui, il faut bien l’avouer, pensent encore aux plus de 100 euros mensuels qu’on leur a fait miroiter (à raison de maximum 10 messages par jour). Le discours reste pourtant le même. Il faut recruter. Massivement. Quitte à passer encore six mois à gagner des broutilles pour regarder sempiternellement les mêmes publicités. Car c’est bien là le problème.

C’est du côté des annonceurs que le problème le plus sérieux se pose. Selon nos informations, le retour est particulièrement catastrophique. Mais quoi de plus normal dans un système éprouvé ailleurs où les publicités aveugles (blind ads) ont disparu depuis longtemps. Sur les 15.000 inscrits, il n’existe parfois aucune réaction à l’affichage de la publicité. Le résultats est sans appel, Pumbby multiplie les invitations à parrainer, reproduit des messages déjà maintes fois diffusés et peine à trouver de nouveaux annonceurs.

Les responsables de Pumbby, loin d’être fatigués, ont pourtant la formidable énergie de se concentrer sur de nouvelles idées comme la possibilité d’envoyer des coupons de réduction par la voie de l’internet mobile ou de géolocaliser les messages. Il est grand temps de développer ce créneau si la start-up belge veut terminer l’année. Il est peut-être aussi grand temps que quelqu’un explique à Pumbby la notion de prix de nouveau client. La récompense d’un eurocent par filleul est risible.