Fin de parcours pour le fournisseur d’accès à Internet E-Leven, en attendant un probable repreneur. La faillite a été prononcée il y a une semaine par le Tribunal de Commerce de Bruxelles et un curateur a été nommé. Actif sur le campus de Louvain-La-Neuve et dans la plupart des grandes villes belges, E-Leven proposait des services dégroupés de connexion à Internet et ne cachait pas ses ambitions dans la télévision numérique.

En mai dernier, Belgacom avait coupé la connexion de plus de 5 000 clients pour cause de retards de paiement.   Belgacom évoque une ardoise de 700 000 euros fin juin.

Drôle de « logique » sur un marché libéralisé : un opérateur en position dominante peut jouer un rôle d’arbitre et a la capacité technique de couper l’accès d’un concurrent au réseau commuté/aDSL.   Si l’on sait que les pouvoirs de l’IBPT doivent être renforcés, Test Achats a beau crier depuis plusieurs années, la situation ne fait qu’empirer, malgré la bonne volonté affichée par le Ministre en charge des technologies, Vincent Vanquickenborne.  

Selon un rapport publié par Gartner, la Belgique est à la traîne par rapport aux autres pays industrialisés pour l’internet haut débit. Si 93 % des foyers coréens sont connectés et plus de 74 % de nos voisins néerlandais, seuls 55 % des familles belges disposent d’une connexion large bande (câble/aDSL). En cause : des produits moins avancés que dans d’autres pays, mais également beaucoup plus chers. Gartner table sur une pénétration de 66 % pour notre pays d’ici 2012.