Depuis quelques mois, la santé de Sony Ericsson suscite la curiosité. Les médecins ont établi les causes mais n’ont pas encore administré un remède au malade. Dépassé par le petit LG, le constructeur nippo-suédois peine à trouver le bon chemin.

Depuis l’époque du premier Walkman et des débuts de la série K, il est complexe de trouver des innovations significatives dans le catalogue de Sony Ericsson. Certes, il existe des évolutions majeures et quelques réussites. Mais cela n’a pas permis de poursuivre la monté fulgurante dans les parts de marché.

Faut-il y trouver le syndrome Razr ? Les similitudes avec le cas Motorola sont interpelantes. Chez les deux constructeurs, on avance sur des œufs pour oser quelques modifications originales sur les formes et interfaces des appareils. L’exemple est flagrant dans la gamme Walkman: parmi les 27 téléphones musicaux, hormis des form factor différents, le dessin global suggère le jeu des sept erreurs. Le danger est de reproduire le cas des multiples versions du best seller Razr pour finir par n’en vendre qu’au travers de multiples campagnes de promotions très couteuses ou via des prix sacrifiés.

Jusqu’à présent, aucun signe encourageant n’a encore été émis. Les téléphones qui doivent sortir cette année ont suscité l’indifférence générale. Même l’Xperia semble être totalement dépassé par ce qui est produit chez Samsung, LG, Nokia et… HTC.

C’est effectivement au niveau smartphones qu’il subsiste le plus d’inconnues. Le partenariat avec HTC va-t-il se poursuivre ? Quel système d’exploitation ? Symbian, Android, Windows Mobile ?

Reste tout de même au crédit de Sony Ericsson plusieurs piliers qui garantissent son avenir. Malgré des logiciels parfois lents, ces derniers offrent des fonctionnalités soignées et performantes. En règle générale, les appareils sont solides et bien finis. Les récents CyberShot capturent des photos de très bonne facture et les Walkman restent un must en audio mobile.

Le premiers pas majeur à effectuer est évident. Il est grand temps d’investir au maximum dans l’interfaçage des téléphones. Ecran tactile droit devant! Poursuivre les investissements dans les logiciels PC de synchronisation serait un très bon signe. Travailler davantage les design des appareils ne serait pas non plus inutile. Il faut avant tout séduire et surprendre l’œil des consommateurs.

Bref, Sony Ericsson est dans une mauvaise passe et dispose de tout pour réussir. Faut-il encore avoir la volonté, le talent et l’énergie. Les prochaines semaines seront cruciales.