Le Ministre Antoine l’a confirmé sur les antennes de la RTBF, le gouvernement wallon va arrêter de délivrer des permis de bâtir pour de nouvelles antennes GSM. Sauf cas exceptionnel.

Si la décision est floue, l’intention est très claire. Il ne sera désormais plus possible d’installer un mât télécom sur le sol du sud du pays sauf si l’opérateur arrive à démontrer une véritable nécessité. Et dans ce scénario précis, l’émetteur ne devra pas dépasser une puissance de l’ordre de de 3 volts par mètre et subira une étude paysagère.

La décision est floue car il est impossible de déterminer s’il s’agit de la technologie GSM ou 3G. On suppose, bien entendu, que le Ministre Antoine pointe l’ensemble des réseaux. Auquel cas, cette volonté de stopper tout développement des télécoms mobiles s’oppose à un niveau de pouvoir supérieur puisque c’est le fédéral qui contraint les opérateurs à des pourcentages de couverture de population suffisants en 3G. Il y aurait un conflit entre l’impossibilité d’étendre le réseau et les obligations de la licence.

Le soucis pour le Ministre Antoine est que cette annonce ne changera concrètement rien pour la plupart des gens qui subissent les ondes électromagnétiques. Ici également, c’est une décision fédérale qui pourrait limiter la puissance d’émission pour l’ensemble des antennes du territoire wallon (et belge). En l’occurrence, c’est la Ministre Onkelinx qui est visée par cette matière.

Limiter l’impact paysager et sanitaire des antennes GSM est louable. Il faudrait néanmoins plus de cohérence dans les actions. Chaque modification du cadre légal doit tenir compte également d’un affaiblissement éventuel de la concurrence ou d’un préjudice pour les citoyens. Or, limiter la puissance des antennes ne serait bénéfique qu’à l’opérateur qui en dispose le plus. Cela produirait de nouvelles zones blanches où les appels d’urgence sont les plus sensibles. En effet, en pleine campagne ou forêt, une connexion peut se révéler vitale.

Il serait de bon ton de mettre ce dossier environnemental et sanitaire entre les mains de scientifiques qui seraient à même de trouver une solution plus équilibrée.