Il y a 12 mois, nous devions constater que l’année 2007 avait été presqu’exclusivement marquée par l’iPhone. On doit bien avouer que pour 2008, le bilan est un peu similaire.

Sortir la machine à remonter le temps pour prévoir l’année qui s’annonce est un exercice toujours périlleux. D’autant plus que pour 2008, tout annonçait une réplique de la part des constructeurs à Apple. En termes d’appareils mais également de services. Des annonces ont bien eu lieu mais rien de concret n’est encore arrivé.

Le cas Motorola
Les constructeurs exploitent les retombées de la crise financière pour expliquer une nette diminution des ventes. Pourtant, en télécoms mobiles, le malaise est né bien plus tôt. Il a déjà démarré au moment où Motorola annonçait la fin de son aventure mobile. On sait aujourd’hui que l’Américain est revenu sur sa décision et planche sur la sortie d’une gamme complète de téléphones Android. Mais la chute d’un tel géant n’était pas prévue.

Le syndrome Motorola a longtemps plané – et plane toujours pour certains – sur les autres constructeurs. Sortir des appareils qui se ressemblent comme deux goutes d’eau en croyant que les consommateurs continueront à sortir leur porte-feuille, c’est l’illusion qu’a créé Nokia. Nokia qui est le seul à s’en sortir avec cette stratégie en inondant le marché. Un client trouvera bien chaussure à son pied. Sony Ericsson n’a pas eu les reins assez solides pour soutenir une telle politique. Il faut effectivement des moyens pour oser des téléphones qui ne se vendront pas. Il faut également trouver des appareils qui vendront beaucoup.

Or, de nombreux constructeurs n’ont pas trouvé l’idée lumineuse pour relancer les marchés occidentaux saturés. Bon nombre de consommateurs gardent leur téléphone en estimant qu’ils sont tout à fait valables et que les nouveaux n’apportent rien de neuf.

Android et les grands écrans tactiles
2008 aura également été marquée par un événement de taille: celui de la sortie du premier téléphone équipé du système d’exploitation de Google. Avec l’iPhone 3G, c’est à peu près la seule actualité à retenir de l’année passée. Android est adopté par tous les acteurs qui sont en mesure de le faire. Nokia développe S60 tactile qui n’enthousiasmera vraiment qu’à l’arrivée du N97. RIM et ses BlackBerry suivent le mouvement: l’évolution majeure, c’est de coller Apple et produire un téléphone avec une interface intelligente et un grand écran tactile. C’est le moteur principal des envies des consommateurs.

Il est très probable que 2009 soit uniquement poussée par la démocratisation de ces grands écrans tactiles. Mais également par l’investissement massif des réseaux sociaux sur l’internet mobile. Faceboo, MySpace, Netlog et bien d’autres ont multiplié les initiatives pour sortir des versions adaptées à certains téléphones.

La crise de 2008 aura eu ça de bon: les constructeurs s’appliquent désormais à produire des téléphones qui intéressent vraiment les gens et qui répondent à des besoins simples mais concrets.

Néanmoins, la compétition s’annonce plus rude qu’actuellement. Des géants comme Asus et Dell annoncent leur arrivée sur le marché des smartphones. Après deux années de morosité, les télécoms mobiles risquent enfin de devenir palpitantes.

Et puis, soyons chauvins, en 2008, la rédaction de Belgique Mobile a trouvé un partenaire pour son développement futur. Plus de détails dans le communiqué de presse.