Le Conseil de la Concurrence inflige une amende record à la filiale de Belgacom pour abus de position dominante. En espérant que les pratiques litigieuses cesseront.

C’est probablement le signal fort que les opérateurs alternatifs attendent depuis des années, pratiquement depuis le début de la libéralisation du marché. Proximus a été rappelé à l’ordre de manière particulièrement musclée pour avoir mis en place un système qui empêche toute concurrence dans le secteur corporate/business, le plus rémunérateur.

La période visée s’étale sur 2004 et 2005. Il est reconnu qu’en tant qu’opérateur dominant, Proximus a pratiqué des tarifs à ses clients moins élevés que les prix de gros facturés aux autres opérateurs. Il devenait logiquement impossible pour la concurrence de gagner de l’argent. Pour rester compétitif, il fallait vendre à perte.

La plainte déposée par BASE et soutenue par Mobistar et d’autre opérateurs virtuels a donc trouvé une issue favorable pour les plaignants. Mais le combat ne semble pas terminé puisque le troisième opérateur mobile du pays demande à ce que ce que le régulateur prenne les mesures afin de mettre fin aux pratiques litigieuses. Elles existent donc toujours.

Au-delà de la décision juridique, c’est avant tout le signal fort envoyé aux opérateurs alternatifs, gros investisseurs sur notre marché, qui est positif. Il reste encore, pour l’IBPT et le Conseil de la Concurrence, d’importants chantiers à mener. D’ici là, les Tele2, Mobistar et BASE peuvent entrevoir un environnement plus sain pour se développer.