L’histoire se termine de manière un peu brutale. Ovi devient l’axe unique de développement du contenu et d’applications mobiles chez Nokia.

Lancés en 2006, les petits gadgets mobiles proposés par Nokia ont connu un certain succès. L’application Java qui se cachait derrière ces mini-logiciels est même passée en version 2 début 2008 pour mieux s’intégrer dans le système d’exploitation du téléphone. Car, oui, les Widsets étaient disponibles sur n’importe quel appareil compatible avec Java. Ce qui a longtemps signifié 100% du marché.

L’apparition de l’Ovi Store a malheureusement provoqué la mort des Widsets. Ces derniers conservent pourtant une base importante d’utilisateurs qui devront se porter vers une autre solution. Encore aujourd’hui, le service avait quelque chose d’unique: il était possible de gérer entièrement l’application à partir du web et de synchroniser avec la version mobile ultérieurement. Et vice-versa.

Il faut tout de même avouer que le caractère gratuit et léger des Widsets attirait peu de développeurs. La plupart des gadgets étaient en réalité des lecteurs de flux RSS (l’application BM Nomade était dans ce cas). Peut-être qu’avec un peu d’innovation supplémentaire, le système aurait connu nettement plus de succès. Mais cela ne correspond plus à la stratégie de Nokia qui semble courir de plus en plus vers le modèle d’Apple. Une boutique d’applications et rien d’autre.

Du côté de Mosh, c’est plus simple. Le service de partage de contenu n’a jamais trouvé la voie du succès. Nokia a pourtant tout donné. Début 2008, une kyrielle de jeux gratuits sponsorisés par la pub ont été mis en ligne. Cela n’a pas suffi. Redirection également vers Ovi Store.

Il est regrettable que ces deux services soient fermés de manière si brutale. Il existait pourtant peu de chances que les Widsets et Mosh soient des obstacles au développement de l’Ovi Store. Mais, visiblement, il faut rentabiliser les utilisateurs. Si ce n’est pas de manière directe et financière, au moins les affilier à une boutique d’applications propre. On se souviendra qu’à la sortie de l’iPhone premier, Nokia avait martelé l’opinion publique sur son caractère ouvert. Les choses ont fini par évoluer.