Le BlackBerry App World est disponible pour les développeurs français, belges et luxembourgeois depuis quelques jours. Le kiosque à logiciels de RIM ouvrira ses portes aux possesseurs de Blackberry dès vendredi. Et tout semble sourire au constructeur, dans un climat pourtant morose.

RIM vient de confirmer que son App Store – certes bien moins garni que celui d’Apple – débarquera un peu partout sur le vieux continent dans quelques jours. Le 31 juillet prochain, les utilisateurs belges, luxembourgeois et français pourront accéder à l’application – laquelle sera intégrée directement dans les futures mises à jour et les terminaux à venir, dont le Tour et le nouveau Curve d’entrée de gamme -.

La version 1.1 d’App World sera proposée en anglais, français, espagnol, italien et en allemand, principaux marchés du constructeur. On compterait, au lancement étendu du service, 2000 applications dans 13 catégories. Le premier prix est fixé à 2,75 euros, mais nombre de logiciels resteront disponibles gratuitement. Le paiement s’effectue via un compte Paypal pour l’instant. La sauvegarde peut être automatisée via le Blackberry Desktop sous Windows et, dès septembre, sur Mac. Il est déjà possible de connecter son compte Paypal à l’App World en attendant l’arrivée officielle du kiosque à logiciels.

Les développeurs sont eux invités à se connecter sur le site dédié à l’App World pour soumettre leurs applications. Cette soumission peut se faire dans différentes langues, pour différents terminaux, par pays et par opérateur (histoire de cibler les clients potentiels). Les applications soumises sur BlackBerry App World avant la fin septembre 2009 auront une chance de gagner un prix de 100.000 dollars US. La première BlackBerry Developer Conference se tiendra du 9 au 12 novembre 2009 à San Francisco.

RIM a le vent en poupe, comme Apple

Tout comme Apple, Research In Motion a le sourire : les deux larrons ne pèsent peut-être que 3 % des ventes mondiales actuellement, mais représentent rien moins que 35 % du bénéfice opérationnel. 2009 ne ternit pas cette image idéale : les analystes estiment en effet que la part de marché des 2 sociétés pourraient atteindre 5 %, pour 58 % de la marge opérationnelle.

La recette ? Tout comme Apple, RIM négocie avec les opérateurs. Si Apple privilégie les distributions en exclusivité et joue la carte des marges les plus confortables qui soient – à la vente ou via des services intégrés comme MobileMe, l’App Store ou iTunes -, RIM vend des terminaux qui sont ensuite des coquilles vides si l’on active pas un abonnement ad hoc : B.I.S. pour le particulier, B.E.S. en entreprise. Exemple : un Blackberry sans abonnement Blackberry Internet Service ne vous donnera pas accès à des logiciels comme Maps (GPS), Facebook, Browser, Google Talk, Live Messenger, etc. Cet abonnement constitue, après la vente – souvent à prix fort -, une rentrée supplémentaire non négligeable à la fois pour l’opérateur et pour le constructeur. De quoi envisager l’avenir proche avec un certain optimisme.

Un Curve et un Tour à la rentrée

Deux modèles sont attendus chez nous pour la rentrée : le Blackberry Tour (sorte de Curve 8900 doté de la 3G mais dépourvu du Wi-fi) et l’entrée de gamme dont Vodafone semble avoir la primeur en Europe, le 8520 (EDGE/Wi-Fi).