« Apple est loin d’être seule en cause mais le succès phénoménal de son iPhone illustre, à bien des égards, le paradoxe du citoyen consommateur contemporain » : le Club des Vigilants frappe là où ça fait mal en publiant « le paradoxe du citoyen consommateur », applicable selon nous tant à l’iPhone qu’au Blackberry, deux plateformes au succès phénoménal.

Morceaux choisis : « D’un côté, il se dit écolo. De l’autre, il se jette sur un appareil dont la batterie est intégrée au téléphone, faisant de l’objet un produit jetable complexe à recycler. (…) D’un côté, il se méfie des monopoles. De l’autre, il utilise la plateforme de téléchargement AppStore qui centralise de manière obligatoire toute application disponible. (…) D’un côté, il défend les logiciels libres et leur gratuité. De l’autre, il n’a jamais autant acheté de logiciels depuis la mise en place de l’AppStore. (…) D’un côté, il aime l’anonymat et le respect de la vie privée. De l’autre, il se rue sur l’iPhone qui est l’une des plateformes les plus intrusives, en termes de géolocalisation, mais également de suivi des habitudes d’utilisation et de consommation.  »

Dans une certaine mesure, si l’exemple très parlant de l’iPhone sert de rampe de lancement à la réflexion du site web, elle est évidemment applicable à d’autres écosystèmes, à commencer par celui de RIM : plateforme et systèmes d’exploitation verrouillés, géolocalisation omniprésente, kiosque de téléchargement home-made (même si d’autres « app stores » existent par la voie officielle pour Blackberry) et terminal lié à un abonnement à des services, transitant par une foule de serveurs et « proxy ».

Pour le Club des Vigilants, ce « comportement paradoxal doit être pris en compte dans le cadre de nouveaux enjeux sociétaux relatifs aux nouvelles technologies », un débat très animé depuis longtemps chez nos voisins français.