La dernière tablette internet de la marque, présentée à la fin du mois d’aout dernier, devrait arriver sur le marché dans les semaines à venir. En attendant, nous avons pu approcher un exemplaire lors de la présentation du modèle à Amsterdam, jeudi dernier.

Les lecteurs abonnés à notre webTV auront certainement déjà remarqué les deux vidéos que nous avons réalisé lors de l’événement, mais nous n’avions pas encore pris la peine de vous donner nos première impressions concernant ce N900.

Commençons par l’analyse externe de « la bête ». Autant le dire tout de suite: malgré un régime intensif par rapport aux précédents modèles (avec une diminution non négligeable de la diagonale d’écran à la clé) afin de rendre cette version plus facile à mettre en poche, les dimensions du N900 restent globalement imposantes et les 180g de l’appareil se feront vite remarquer dans une poche. Un N97 sera par exemple plus discret.

Une fois démarrée, cette dernière version en date de Maemo déconcertera les néophytes: l’interface utilisateur se révèle quelque peu différente de ce qui est proposé sur Symbian OS par exemple. Le système mise avant tout sur une utilisation massivement multitâche avec un accès rapide aux programmes qui sont actuellement en arrière plan. Le basculement entre ces derniers est relativement fluide, tant que l’utilisateur ne sature pas la mémoire vive. L’un des responsables Maemo nous a en effet expliqué que rien ne sera fait pour fermer les programmes en cours d’utilisation, même si la mémoire vive venait à saturer. Dans ce cas, l’appareil deviendra simplement de plus en plus lent.

Le lancement d’application telles que Nokia Maps s’est en revanche montré moins convaincant: comptez au moins 15 secondes avant que cette dernière ne soit opérationnelle.

Toujours au point de vue des applications: l’OVI Store sera bientôt étendu à la plateforme Maemo, mais les développeurs intéressés par ce système peuvent déjà proposer leurs applications, qui seront visibles via un gestionnaire alternatif. Ce dernier restera d’ailleurs présent après l’activation de l’OVI Store, afin de tester les nouveaux logiciels et de les soumettre au vote des utilisateurs.

Bonne nouvelle pour les « amateurs de libre »: aucun contrôle ne sera effectué par la marque au niveau des applications proposées. Les développeurs ne devraient donc pas risquer de voir le travail de plusieurs mois réduit à néant si leur application ne plait pas au constructeur ou à l’un de ses opérateurs partenaires (Apple n’a bien entendu pas à se sentir visé).

Terminons par les capacités web de l’appareil: vous disposez d’un véritable ordinateur (ou presque) dans votre poche ! Avec une résolution très confortable et un support complet des vidéos et animations utilisant la technologie flash, les pages seront affichées comme sur votre ordinateur.

Démonstration tappe à l’oeil réalisée par les responsables sur place pour dévoiler la puissance du N900: une vidéo flash continue à être jouée même lorsque cette dernière est réduite en « onglet ».

Seule la gestuelle de zoom, identique à ce qu’HTC proposait sur son touch, nous a semblé peu conviviale. Heureusement, le bouton de volume pourra également remplir ce rôle.

Dernière précision: d’après Nokia, ce N900 ne vient pas remplacer les terminaux Symbian tels que le N97, mais vient simplement étendre l’offre disponible en terme de smartphones avec un appareil qui conviendra peut-être plus aux technophiles ou adeptes de Linux.
Rendez-vous bientôt pour un test complet de l’appareil.