L’Agence Wallonne des Télécommunications publie sur son site web un aperçu actualisé des différentes technologies d’accès à Internet dans le Sud du pays, « ainsi que sur leurs avantages ou inconvénients respectifs pour les entreprises » : DSL, câble, satellite, solutions mobiles.

Premier dossier : DSL contre câble. « La plus connue des technologies, car la plus répandue, est l’ADSL. Outre l’ADSL avec ses variantes plus rapides (ADSL2, ADSL2+), il faut également parler du VDSL et du VDSL2. » 3% des PME wallonnes utilisent actuellement cette technologie : elle reste marginale, mais va se généraliser. Pour des besoins plus pointus, comme l’hébergement d’un serveur Web, « le SDSL devient une solution plus intéressante » (mais plus onéreuse). Quid de la ligne louée, plus onéreuse encore ? « 3 % des PME wallonnes l’utilisent encore : elle bénéficie généralement d’un service de monitoring du réseau 24 heures sur 24 et d’une garantie d’intervention rapide en cas de panne. »

La fibre est-elle l’avenir ? Selon l’AWT, il faut s’attendre dans les prochaines années à un déploiement de la fibre optique jusqu’à l’utilisateur. « Cette évolution est déjà une réalité au Japon et surtout en Corée du Sud, y compris pour le grand public, avec des taux de raccordement de plus de 30%. »

Sur l’ensemble de la Belgique, le câble et l’ADSL se partagent le marché. « En Wallonie, c’est l’ADSL qui domine très largement. Belgacom y détient plus de deux tiers du marché, surtout depuis le rachat de Scarlet. Ses principaux compétiteurs en Wallonie sont Base (qui a racheté Tele2) et Mobistar. » En Wallonie, VOO est l’acteur qui a consolidé le marché du câble, comme Telenet en Flandres. A Bruxelles, trois opérateurs se partagent le marché, chacun en situation de « monopole » dans un nombre variable de communes. Par ordre croissant d’importance : VOO puis Telenet et Numéricâble. « Les investissements actuellement réalisés pour moderniser le réseau de télédistribution des débits aussi importants que le VDSL » : c’est le cas à Bruxelles, où Numéricâble propose les « 100 Mbps » sur une bonne partie de son réseau propre.

En complément aux offres « fixes » des opérateurs, rappelons que Telenet et Belgacom disposent d’une large gamme de hotspots Wi-Fi. Un accès payant est proposé, souvent pour une durée déterminée. Les hotspots peuvent aussi être compris (en partie ou totalement) dans le forfait de connexion, notamment pour les professionnels : c’est le cas chez Telenet Solutions et Belgacom Internet (qui propose également aussi une connexion 3G le week-end gratuitement à ses abonnés résidentiels). « La Belgique comporte environ 3000 hotspots. » Le WIMAX (Ndlr : Clearwire par exemple) est trop marginal pour être mentionné. Ses débits théoriques dépassent les 10 Mbps.

Quatrième option, le satellite, une solution « peu présente en Belgique compte tenu du bon déploiement de l’ADSL et de l’Internet via le câble de télédistribution. Elle a trouvé toutefois quelques niches, notamment pour un usage professionnel. » Deux fournisseurs sont présents dans notre pays, Astra2connect et Eutelsat Tooway. « Il faut toutefois noter un coût élevé si des débits d’envoi importants sont nécessaires, de même que l’existence d’un délai de latence induit par le trajet aller-retour des données via le satellite. »

Le « mobile » en complément du « fixe »

Enfin, focus sur les solutions de mobilité. 97% des PME wallonnes disposent d’une connexion fixe à Internet. La connexion mobile fait aujourd’hui office de complément. Les connexions mobiles sont de plus en plus souvent demandées par le management ; on les retrouve également chez les commerciaux sur le terrain. « La véritable révolution mobile coincide avec l’apparition de la 3G. Le confort d’utilisation devient comparable à l’ADSL, surtout avec les dernières évolutions: HSDPA et HSUPA. (…) Pour la 3G (Ndlr : encore inactive officiellement pour KPN/Base et ses nombreux MVNO), cela représente 80% de la population, mais seulement 60% du territoire. » Le guide de l’AWT aurait pu souligner de manière plus franche (vu la taille du territoire à couvrir par rapport aux voisins européens) l’état encore très imparfait déploiement de la « 3G », notamment chez Mobistar et KPN/Base. Il ne semble évoquer que Proximus.

Quelle solution pour l’entreprise ? Deux conseils de l’AWT. D’une part, « le choix va être guidé par l’usage, mais aussi par les caractéristiques technico-économiques des différentes solutions, et enfin par la disponibilité géographique. » De l’autre, pour le travailleur nomade, »une double solution peut être préconisée » : « accès au domicile ADSL/câble, avec passerelle VPN » et un « smartphone combinant 3G et Wifi, avec un abonnement HSPA. »

Lien : « Comment choisir son accès à Internet ? » sur le site de l’A.W.T.