Alors que les premiers modèles Palm sous WebOS (AZERTY) sont attendus en France chez SFR en mars prochain, le constructeur devrait mettre à disposition des développeurs de son kit dédié aux jeux (PDK) à l’occasion de la « Game Developers Conference » qui se tiendra en mars prochain aux Etats-Unis. Sur sa niche, même réduite, Palm se redresse et attend son heure.

D’ici la fin du mois de mars, les premiers Palm Pré(+) et Pixi(+) devraient être commercialisés en France. Jusqu’ici, il fallait se contenter des modèles QWERTZ vendus en import via O2 Allemagne. Il ne sera probablement pas question dans un premier temps de traverser la frontière pour en acquérir un : les premiers modèles jouiront d’une exclusivité de distribution auprès de SFR et… d’un simlock SFR. Cette exclusivité ne sera levée qu’après 90 jours, si une demande existe chez les deux autres opérateurs.

Comme Apple, Palm tient tout d’abord à établir des liens forts avec une sélection d’opérateurs. L’entreprise se remet des années difficiles ; elle semble se donner à la fois le temps et les moyens d’accomplir cette mutation. La disponibilité sur un marché fort comme la France représente toutefois un enjeu de taille pour la marque et sa plateforme (comme Android, basée sur Linux). Pas un mot par contre sur une distribution des deux nouveaux modèles dans notre pays, comme dans le reste de l’Europe d’ailleurs.

Si WebOS a pour atout des standards ouverts (HTML 5, JavaScript, XHTML,CSS et JSON.45) et une vision « cloud », Palm a souhaité l’étendre aux jeux en dévoilant un « Plug-in Development Kit » début janvier. Ce dernier permettra d’étendre les applications webOS via des greffons en C(++) avec OpenGL ES 1.1 ou 2.0. Fer de lance de ses capacités « gaming », une version WebOS de Need for Speed en 3D. Jusqu’ici, seule une version non officielle est proposée par webOS Internals. La version bêta publique du PDK devrait être annoncée à la Game Developers Conference, entre le 9 et le 13 mars prochain à San Francisco. Aucune date précise n’a jusqu’ici été fixée par Palm pour la livraison de la prochaine version de son SDK, mais sa participation à la convention, aux côtés d’Android notamment, est un indice de poids. WebOS est orienté « consommateur », le jeu est un passage obligé pour sa croissance.

L’extension de la commercialisation aux Etats-Unis de SPRINT à VERIZON est une donnée que nous avons un peu de mal à mesurer vu d’Europe. Jon RUBINSTEIN, nouveau patron de Palm (mais aussi ancien responsable de la gamme iPod chez Apple), sait bien qu’une entreprise peut rester rentable et viable, en évoluant – avec patience, mais détermination – sur un marché de niche. Le travail effectué autour de WebOS s’attire depuis le début la sympathie des observateurs du secteur et des développeurs. WebOS plait : il sera d’ailleurs le premier système d’exploitation mobile à accueillir une version définitive du greffon Flash 10.1 d’Adobe. Cette entente est symbolique.

Les technologies et les standards du web doivent suffire ! C’était le pari fait par Steve JOBS aux débuts de l’iPhone, à l’heure où on ne parlait pas encore d’applications, mais de Web Apps. C’est aussi le dessein des équipes de RUBINSTEIN chez Palm. Les récentes rumeurs de rachat par Nokia n’y sont sans doute pas étrangères. Maemo n’est probablement pas une réponse taillée pour le grand public aux besoins en « web mobile » des consommateurs. WebOS, si.