Comes With Music, le service qui devait révolutionner la manière dont la musique est consommée, est lancé pour la première sans accord avec un opérateur.

C’est une bombe. Même si la plupart des appareils vendus en Chine sont des téléphones d’entrée de gamme, les consommateurs qui ont les moyens de choisir un Nokia X6 32GB/16GB, Nokia 5230, Nokia 5330, Nokia 5800w, Nokia 6700s, Nokia E52 ou Nokia E72i profiteront du téléchargement gratuit et à volonté de musique. Le catalogue sera international avec un effort sur les artistes locaux. Les quatre majors de l’industrie du disque ont marqué leur accord. Les clients ne seront pas, contrairement à ce qui se faisait jusque maintenant, obligés d’opter pour une formule bien précise d’un opérateur.

Non sans vouloir souligner que Nokia Music n’est toujours pas disponible en Belgique, l’initiative menée en Chine est périlleuse. Certes, elle vise à asseoir la dominance du fabricant finlandais sur les marchés émergents, tentant d’améliorer le prix de vente moyen des téléphones. Elle risque néanmoins d’envoyer sur les réseaux parallèles l’ensemble du catalogue de Nokia Music. La Chine étant actuellement un des bastions du piratage international.

Le second risque est de déstabiliser un modèle économique. Ou d’en créer un neuf. Imaginez qu’Apple livre son iTunes Music Store aux possesseurs d’iPhone et uniquement à eux. Il s’agirait d’un nouvel élément déterminant dans l’achat d’un appareil. Sauf que la solution de Nokia en Chine permet la sauvegarde des fichiers, sans DRM, sur un ordinateur.

Peut-être aussi que l’industrie musicale, désespérée face au piratage en Chine, s’est décidée à exploiter une solution radicale en écoulant leur catalogue pour des miettes de pain. C’est toujours mieux que rien. En attendant, le signal est particulièrement désastreux dans les pays industrialisés. Qui va encore ouvrir son portefeuille à raison d’un euro par titre si l’achat d’un téléphone ouvre un catalogue de millions de chansons ?