C’est assez rare pour le souligner : Benoît Scheen, CEO de l’opérateur, décoche quelques flèches technologiques. Telenet n’a qu’à bien se tenir.

Certes, l’opération de communication du début de ce mois par l’opérateur flamand à propos de son réseau test LTE a suscité le courroux, en coulisse, de la concurrence. Cette fois, l’attaque est publique et elle vient de Mobistar.

Les plans de développement de la 3G ont été dévoilés sur DataNews ce matin. Au menu, une montée progressive de la vitesse de synchronisation : fin 2010, le téléchargement via le réseau HSDPA se déroulera à 14 mbps. Certaines grandes villes pourront même bénéficier du 28 mbps qui se généralisera courant 2011.

Les yeux sont, par contre, rivés sur la quatrième génération. Mobistar dispose d’un réseau LTE expérimental à Zaventem, dans le parc d’activités Keiberg. L’équipement est fourni par Alcatel-Lucent et permet déjà un téléchargement à 60 mbps. Mais c’est surtout le commentaire de Benoît Scheen, CEO, qui provoque le plus de commentaires. Ce dernier indique que « le fait que nous ayons pu ensuite et en moins de 4 semaines rendre le test opérationnel, démontre bien que pour nous, le pas vers LTE est relativement simple. Tel n’est pas le cas pour l’opérateur qui ne possède pas encore de réseau mobile ou qui n’a pas l’expérience requise avec la technologie mobile. LTE n’est rien de plus qu’une évolution de quelque chose qui existe déjà. Si vous n’avez encore rien, il sera relativement malaisé de proposer LTE ».

Les débits sont théoriques et doivent, en pratique, être adaptés à la réalité. Mais ils font penser à des applications telle que la télévision numérique interactive.

A l’instar de Belgacom, Mobistar explique que la transition sera rapide et aisée. L’objectif est de commercialiser un réseau national en 2012. Voilà qui servira d’avertissement à Telenet, toujours accroché à un contrat d’opérateur virtuel chez Mobistar et qui agite pourtant ses capacités à investir seul dans un réseau LTE.