Ils ont raté le train du marché mondial : des constructeurs japonais de téléphones mobiles ont donc décidé de s’unir. Fujitsu et Toshiba, dont on avait oublié l’existence depuis la fin de l’i-mode en Belgique, vont marier leurs activités mobiles d’ici octobre.

Ils sont connus pour leurs téléviseurs et ordinateurs, un peu moins dans le monde de la téléphonie mobile. C’est pour cela que Fujitsu et Toshiba, deux fleurons japonais, vont unir leurs forces pour s’imposer sur un marché largement dominé par les Américains, les européens et… leurs concurrents coréens (Samsung, LG).

Cette année, le Japon a enregistré 105 millions d’utilisateurs : un marché très mûr et avancé, mais replié sur lui-même en raison de ses spécificités. Technophile, le Japonais utilise déjà son mobile pour téléphoner, regarder la télévision, payer ses courses ou ses boissons, lire des mangas ou acheter un ticket de métro. Les téléphones développés dans ce pays sont donc taillés pour le marché national, mais ont du mal à s’exporter. Quatre constructeurs sont laissés sur le banc de touche depuis plusieurs années – à savoir Sharp, Panasonic, Fujitsu et NEC -. Si le quatuor a réussi à absorber 70 % de la demande locale, dans le reste du monde, ils font figure de poids plume : à peine 2 %.

Il fallait s’y attendre : Toshiba et Fujitsu vont fusionner leurs activités dès le mois d’octobre, probablement sous un nouveau nom. Leur part de marché sera de 20 % au Japon, mais ce rapprochement vise avant tout à conquérir le reste du monde. Comment ? En développant des modèles répondant enfin à la demande des marchés occidentaux.