Il aura donc fallu plus d’un an pour que le nouveau conseil d’administration du régulateur belge approuve un document de conduite rempli de bonnes intentions.

Sous la conduite du Ministre libéral flamand Van Quickenborne, l’IBPT devait changer, se moderniser, devenir efficace. Bref, remplir sa mission. En publiant un plan stratégique 2010 – 2013, un mince espoir persistait mais la somme de lieux communs et les niaiseries qu’on peut y lire sont telles que le régulateur belge risque de rester en affaires courantes encore très longtemps. Le document d’un peu plus d’une trentaine de pages ne contient aucune action concrète afin de régler le marché des télécommunications.

La structure et l’organisation de l’IBPT n’ont pas changé d’un iota. L’institution reste un refuge pour planqués et autres administrateurs collectionnant les jetons de présence. Rien sur l’ouverture du câble, rien sur le réseau VDSL de Belgacom, rien sur les licences 4G. Bref, du vide intersidéral.

Pire encore: ce plan stratégique inoffensif est soumis à consultation publique jusqu’au 7 novembre 2010. Ce qui implique deux choses: le régulateur ne peut appliquer les principes contenus dans le document jusque cette date et les opérateurs concernés peuvent exiger des modifications et/ou refuser ce plan. Bref, la révolution annoncée de longue date est particulièrement douce.

IBPT: plan stratégique 2010-2013