Si ce n’est pas vraiment une surprise, la décision du premier fabricant mondial de téléphones mobile reste un petit séisme pour le monde du libre et du système d’exploitation mobile.

L’histoire de SymbianOS a toujours été quelque peu chahutée. Son parcours souvent bousculé. Mais il reste toutefois le système le plus utilisé dans le monde. Son déclin progressif et continu a poussé Nokia, le dernier à exploiter Symbian d’héberger les équipes de développement à partir d’avril 2011. La Foundation gardera les brevets et la propriété du nom commercial. Visiblement, le caractère ouvert du code ne sera pas remis en cause. Mais, clairement, les espoirs d’adoption de la part d’autres acteurs majeurs du marché se sont envolés. Il est vrai que, peu à peu, Sony Ericsson, Samsung et Motorola ont quitté le navire.

Il faut avouer que jusqu’il y a peu, l’avenir de Symbian n’était pas tout à fait clair. Entre un MeeGo prometteur et soutenu par Intel mais commercialement très discret et SymbianOS^3 dont l’interface tactile n’est pas tout à fait moderne, les concurrents de Nokia se sont tournés délibérément vers Google et, sacrilège, vers Windows Phone 7.

Reste à espérer que cette intégration permettra aux équipes de Nokia d’enfin renforcer la collaboration entre la mise au point du matériel et le développement du logiciel. Un pont qui semblait complexe à emprunter et qui a ralenti l’arrivée de téléphones vraiment compétitifs. Avec la petite montée en puissance de Qt et sa base d’utilisateurs, Nokia dispose des moyens pour stopper l’effritement de ses parts de marché. Il est plus que temps.