Rien n’épargne l’actuel patron de Belgacom et Proximus, Didier Bellens, dans la presse et les rangs politiques cette semaine. Le Ministre compétent s’agace. Le PS sent le vent tourner et doit réagir.


Irrité par les révélations parues dans la presse cette semaine au sujet de l’actuel CEO de Belgacom (De Morgen, Tijd, Echo), le Ministre Paul Magnette (PS) n’a pas pu retenir son ire lors des questions parlementaires ce jeudi, à la Chambre, posées par Stefaan Van Hecke (Groen), Catherine Fonck (cdH) et Karine Lalieux (PS).

Une affaire qu’on croyait terminée? « Après la saga de cet été, la presse a présenté ces derniers jours un tout autre son de cloche », a indiqué Catherine Fonck. Le Ministre Magnette dit ‘regretter cet interminable feuilleton’, qui porte atteinte aux 17.000 collaborateurs de l’entreprise publique.

Le ton est offensif, mais le dossier plus délicat qu’il n’y parait: ‘Tout comme vous, cette attitude m’irrite au plus haut point et je pèse mes mots. Je continuerai à le répéter aux administrateurs dans l’espoir que cette saga prenne fin le plus rapidement possible’, promet Magnette.

La position est délicate pour les socialistes. Comment réagir face aux dossiers dévoilés cette semaine dans la presse flamande? Mensonges présumés devant le Parlement, primes de départ colossales, pratiques de mises sur écoute et sponsoring d’institutions en échange du soutien du Boulevard de l’Empereur. Le PS a toujours été un soutien fidèle (euphémisme) au patron de Belgacom et il est de notoriété publique que le CD&V convoite les plus hautes sphères des tours bruxelloises.

Les députées Lalieux et Fonck vont entendre de nouveau Didier Bellens devant la commission Infrastructure. Et ce sans tarder. Audition prévue mardi prochain.