L’opérateur alternatif controversé pour ses pratiques commerciales parfois douteuses ne semble souffrir d’aucun soubresaut alors qu’une enquête de la RTBF, avec l’aide de Test-Achats, montre des dérives inquiétantes.

Dans un reportage intitulé « Fermez la porte aux vendeurs d’Euphony », l’émission « On n’est pas des pigeons » diffusée sur les ondes publiques annonce la couleur.

S’il est vrai que la plupart des vendeurs, recrutés par d’autres qui toucheront des commissions sur les futures ventes, ont reçu un peu de poudre aux yeux et tentent par tous les moyens de faire signer un maximum de contrat (les revenus étant relatifs aux performances), le nombre de plaintes enregistrées par l’ombudsman télécom n’a pas explosé dernièrement. En 2010, Euphony était la cible de 1,8% des réclamations enregistrées pour l’ensemble de l’industrie, ce qui constitue un peu plus de 500 cas alors que, selon de vieilles estimations, l’opérateur touche plus de 500.000 ménages avec l’ensemble de ses services (énergie, etc.).

Ce qui est incriminé par l’enquête commune entre la RTBF et Test-Achats se situe clairement au niveau de la procédure de vente, agressive voire presque forcée pour les plus faibles. Mais ne s’agit-il pas là d’un problème plus général au niveau du consommateur dont la valeur de la signature n’est pas toujours bien évaluée et dont les droits auxquels il peut recourir en cas de renoncement ne font pas assez l’objet de publicité ? La dernière loi télécom permet au client de se rétracter après la signature du contrat sans donner de raison.

En attendant, et malgré les avertissements répétés que nous soutenons, Euphony continue à mener sa barque calmement malgré des tarifs proposés qui sont rarement compétitifs. Il est donc probablement temps de mettre fin aux contrats à durée déterminée hors vente couplée afin de libérer le consommateur de certaines contraintes. En effet, comment dire non poliment à un vendeur qui se trouve être un ami dans le besoin ? C’est aussi ça la force du concept d’Euphony.