L’opérateur n’attire qu’à peine 1.500 nouveaux clients en trois mois en Belgique. La nouvelle grille tarifaire doit faire oublier un an de stagnation commerciale et de recul financier.

Depuis un an, l’éternelle croissance fulgurante de Mobistar s’est éteinte. Sur un marché où la pénétration dépasse largement les 100%, quoi de plus normal ? Désormais, pour acquérir des clients, il faut vraiment aller les chercher chez la concurrence. Or, dans ce cadre, l’entreprise peine à convaincre. Enfin, plutôt, ses partenaires MVNO sont à la traîne. S’ils étaient 590.000 fin 2011, ils ne sont plus que 572.000 fin mars 2012. Le segment prépayé de Mobistar souffre également avec une compétition accrue dans ce domaine.

La part des abonnements dans le mix clients dépasse les 66%, une très bonne performance. Mais à force de s’entêter à améliorer cette statistique, Mobistar a oublié de moderniser son offre prépayée alors que les abonnements ont subi un large lifting peu convaincant mais probablement très bien étudié d’un point de vue marketing.

Au moment d’écrire ces lignes, l’action Mobistar plonge de 6%, sanctionnant des résultats financiers décevants. Le bénéfice net a diminué de 28% et atteint les 38 millions d’euros. Le chiffre d’affaires descend en dessous de la barre des 400 millions, frappé par la diminution des tarifs de terminaison.

Si on peut souligner une progression dans l’utilisation des données mobiles, le nombre de lignes ADSL est loin d’exploser et, bien plus inquiétant, l’activité télévisée est tout simplement oubliée dans ces résultats trimestriels. Bref, le message est clair: on attend les jours meilleurs.