L’IBPT a débuté en février une consultation auprès des opérateurs afin de récolter leur avis sur de nouvelles règles de numérotation. La synthèse ne déborde pas d’enthousiasme.

Il n’est pas simple de détecter la vraie raison qui a poussé le régulateur belge à sonder le terrain sur l’éventuelle introduction de deux nouveaux préfixes: le 076 pour les appels non-géographiques vers les particuliers et le 079 pour les entreprises. Toutefois, la consultation a, tout de même, suscité l’intérêt les réponses de Belgacom, Mobistar, Telenet, de Voxbone, des FAC (opérateurs alternatifs) et de Beltug. Sur l’intérêt et le positionnement sur le marché, les acteurs précités ont un avis relativement clair: « La majorité des répondants déclare ne pas avoir l’intention de proposer des services sous les numéros 076 et 079 ».

Un seul opérateur a débuté des projets afin d’introduire cette nouveauté. D’autres avancent prudemment une éventuelle proposition si le marché le souhaite. Autrement dit, si personne ne demande un 076, inutile d’en proposer. De nouveaux préfixes non géographiques ont donc peu de chance d’arriver rapidement sur le marché.

La question sous-jacente repose évidemment sur l’intérêt qu’aurait un consommateur particulier à acquérir ou même demander un préfixe non géographique pour des appels vocaux. Et l’implication sur le routage des communications en cas de succès d’une telle proposition. Du coup, les opérateurs indiquent qu’il deviendra complexe d’obtenir un retour sur investissement s’ils doivent adapter leur infrastructure.

En ce qui concerne les entreprises, les préfixes 070 et 078 sont déjà disponibles. Le 079 apporterait des services supplémentaires et une possibilité de tarification alternative. Les opérateurs indiquent qu’ils fournissent déjà de nombreuses possibilités concernant ces séries de numéros. Les préfixes classiques risquent donc de vivre encore longtemps.

Les réponses aux neuf questions sont consultables sur le site de l’IBPT (au format PDF).