L’opérateur souhaite occuper un terrain prometteur: celui du portage de contenu produit par les villes et villages vers les smartphones. Belgacom Mobile Applications prend son envol.

Belgacom s’associe avec TapCrowd pour partir à la conquête de nouveaux marchés dans les applications mobiles. Trois pistes vont être explorées: myEvent concernera  les organisateurs d’événements et myBusiness les petites entreprises. La troisième est celle qui est lancée aujourd’hui: myCity fournit aux communes belges la possibilité d’être présentes sur les kiosques des plateformes iOS et Android. L’opérateur prévoit plusieurs paliers afin de croiser le chemin aussi bien des petits villages que des grandes villes, voire même des bureaux de marketing urbain.

Il faut dire que sur les 589 communes belges, rares sont celles qui disposent de solutions pour diffuser de l’information utile auprès des utilisateurs de smartphones. La plupart des sites sont loin d’être compatibles avec le canal mobile alors qu’il s’agit d’un tuyau particulièrement efficace pour propager les nouvelles auprès d’un maximum d’habitants. Et, bien entendu, Belgacom compte tirer parti de la poule aux oeufs d’or via Belgacom Mobile Applications, une filiale créée début 2011 pour fournir des produits B2B dans le segment du contenu mobile.

On peut toutefois se demander si le rôle de l’opérateur gouvernemental ne doit pas se cantonner à un simple tuyau ou s’il doit intervenir dans un marché libre, impartial, où la concurrence doit se jouer à chance égale. Belgacom, lui, parle à des institutions publiques avec son actionnariat public. Pas simple d’intervenir dans ce style de relation qui échappe à l’oeil du régulateur. Les critiques ne manqueront pas de souligner le profit que tire Belgacom de sa position sur un marché qu’il écrase de tout son poids. C’est comme ça que vit la Belgique des start-ups et de l’innovation technologique.

Plus d’infos sur Belgacom myCity sur bmapps.be.