L’opérateur vient de retirer une fameuse épine de son pied en se débarrassant de l’encombrant projet PingPing, toujours en développement et dont l’issue est plus qu’incertaine.

En mar 2007, Tunz.com a lancé sur le marché belge une solution de micropaiement par SMS dont l’objectif était de doter chaque détenteur d’un numéro de téléphone mobile d’un portefeuille électronique d’une capacité de 150 euros maximum. Après un seuil critique d’utilisation, les échanges entre comptes Tunz.com et/ou commerçants remplaceraient progressivement la monnaie sonnante et trébuchante. L’échec a été relativement cuisant.

Dans ans plus tard, Belgacom est venu au secours de la start-up en prenant 40% de l’actionnariat. C’est ainsi que PingPing est né et a débuté des activités commerciales qui restent actuellement embryonnaires malgré des accords avec des géants de la distribution comme Delhaize et Coca-Cola. Aujourd’hui, le plus gros succès de PingPing est le paiement des parkings publics et des transports en commun flamands par SMS. Initialement, cette marque devait porter les échanges sans contact dans le creux des mains des consommateurs. On est bien loin du but recherché.

Du coup, Belgacom laisse filer Tunz.com dans l’escarcelle d’Ogone, géant des paiements de l’e-commerce avec l’espoir que PingPing décolle enfin. Avec la disparition de Proton pour la fin 2014 et l’arrivée progressive de smartphones NFC, il est sérieusement temps de proposer une application de paiement sans contact et d’équiper les boutiques belges. Belgacom, déjà partenaire de longue date d’Ogone, promet, le temps venu, de participer pleinement au déploiement d’une solution qu’il a expérimenté étrangement sans succès. L’avenir risque d’ailleurs d’être complexe pour PingPing et Tunz.com puisque d’autres géants du paiement sont dans les starting blocks avec des produits déjà largement éprouvés à l’étranger. En effet, la Belgique reste actuellement un des rares pays développés totalement dépourvu de borne de paiement NFC.