L’opérateur a perdu 12.000 clients en un an, malgré les nouveaux abonnements Animaux et l’introduction de l’iPhone 5. Mais un optimisme raisonnable plane sur le futur.

Il faut avouer que Mobistar a eu le nez fin en concluant de nouveaux contrats avec Numericable et Telenet. Le segment MVNO a, en effet, progressé de 33% en un an pour atteindre et dépasser les 700.000 lignes actives. Malgré la perte de quelques clients hébergés sous les cartes Tempo et les abonnements traditionnels, le chiffre global progresse donc de 4% en un an. Plus de 4,2 millions de consommateurs téléphonent via le réseau de Mobistar.

Un vaste programme nommé « Happy Customer » vise à améliorer sensiblement l’expérience du client, notamment au niveau technique avec une rénovation lourde du réseau mobile, mais également via un accompagnement et un service d’aide plus proactifs. En témoigne le lancement de l’iPhone 5 en Belgique qui s’est déroulé dans une ambiance calme et sereine, voire même luxueuse pour ceux qui ont eu la chance de participer à la journée VIP du Heysel. La mentalité d’éternel challenger low-cost se métamorphose doucement en stratégie plus qualitative.

Les chiffres des services fixes de Mobistar restent à nouveau médiocres. Alors que la base d’utilisateurs de l’internet mobile explose (+27% en un an – 165.000 lignes actives), le nombre de connexions ADSL plafonnent à 75.000 et les télévisions branchées sur l’offre satellitaire peine à dépasser les 30.000. Cette situation ne peut plus durer. C’est dans ce sens que l’opérateur se réjouit de l’ouverture du câble mais également de la fourniture d’accès au multicast Belgacom: « Mobistar attend avec beaucoup d’intérêt la publication d’offres régulées dans les prochaines semaines et se prépare d’ores et déjà à offrir ses services sur d’autres accès fixes. »

On l’esquive régulièrement mais un dernier point remarquable apparaît dans le rapport trimestriel publié ce matin. Le nombre de cartes M2M augmente de 40% en un an. Le réseau de Mobistar connecte désormais 470.000 machines entre elles.

Pour la fin d’année, l’opérateur ne prévoit pas d’amélioration notable et reste prudent sur son bilan comptable. Le niveau d’investissement se situe à 12%. Il est impacté par l’installation de la 4G à Anvers, qui se déroule comme prévu, et le remplacement de composants basiques dans l’infrastructure mobile. Le contexte économique n’est pas favorable mais les dénouements réglementaires sur les lignes fixes ouvrent de nouvelles perspectives. A confirmer.