Les quotidiens invitent, sur leur site internet, à changer d’opérateur mobile. Les motivations et les raisons de cet acte odieux sont obscures, voire inquiétantes.

Dans un article intitulé « 24 Heures vélo: la police de Louvain-la-Neuve s’en prend à Base », La Libre Belgique* n’est pas tendre avec le groupe KPN et dénonce la rupture d’un contrat avec l’organisateur de l’événement folklorique. Les informations qui sont diffusées sont particulièrement dures et alarmistes. Visiblement, Base souhaitait installer du matériel pour augmenter la capacité de son réseau et s’est finalement rétracté en dernière minute. Les menaces de congestion risqueraient d’empêcher les clients d’appeler les secours. Pourtant, …

  • Les appels vers les services d’urgence sont prioritaires quels que soient les réseaux mobiles. Même en cas de forte congestion, le téléphone peut chercher un espace libéré sur d’autres ondes. Le seul réel danger est que toutes les personnes connectées à tous les réseaux mobiles appellent le 112 en même temps.
  • Le seul problème qui peut se poser est que les clients Base ne puissent joindre leurs amis. Ce qui impliquera une expérience négative et portera finalement préjudice à l’opérateur.
  • En cas de catastrophe, tous les opérateurs conseillent vivement d’exploiter le canal SMS et les données mobiles pour prévenir les proches.
  • D’autres opérateurs mobiles communiquent sans cesse sur les investissements consentis pour garantir la capacité durant ces événements comme en atteste ce tweet:


Alors pourquoi publier un tel torchon sur Base avec ce type de paragraphe : « Soutenue par le bourgmestre Jean-Luc Roland, la police demande aux médias de bien vouloir informer le public de cette défaillance afin que les abonnés de Base qui ne parviendraient pas à joindre les services de secours, pendant les 24 Heures vélo, se tournent vers des opérateurs plus fiables, avec l’aide de leurs amis » ?

Et bien, tout simplement parce que l’organisateur des 24h de LLN a perdu quelques euros pour un contrat passé avec Base et qui ne sera pas honoré. Ça en dit long sur l’état d’une certaine presse écrite, réduite à diffuser au plus vite les informations des autorités sans vérifier si ces dernières sont correctes. Une presse qui n’hésite pas à piocher dans nos colonnes sans vergogne. Des journalistes qui tombent dans une certaine subjectivité, voire un évident parti pris. Des journalistes qui n’hésitent plus à descendre l’ennemi pour faire plaisir à d’autres.

* D’autres titres ont relayé pendant l’écriture de cet article