Selon une dépêche Belga, l’opérateur gouvernemental souhaite déposer un recours contre la limitation des salaires dans les entreprises publiques. Une indécence de plus pour un conseil d’administration sans vergogne.

Chaque année, le rapport annuel de Belgacom souligne le dégraissage progressif des effectifs pour disposer d’une organisation plus efficace. Dans le même temps, les têtes pensantes de l’opérateur public craignent une fuite de cerveaux si la proposition socialiste du Ministre Paul Magnette de limiter la rémunération des patrons est acceptée. Les départs pourraient coûter plus de 30 millions. C’est dire à quel point les directeurs de cette institution publique ne sont attirés uniquement que par le pognon débordant plutôt que par la passion du job.

Didier Bellens pourrait perdre 62% de ses 2,2 millions bruts touchés en 2011. Or, ses compétences sont-elles à la mesure de cette enveloppe annuelle ? Profitant d’une législation et d’une régulation longtemps en sa faveur, Belgacom peine à affronter des câblos qui ne sont pourtant pas moins chers.

N’est-il pas urgent d’actionner la promotion interne parmi les employés de l’opérateur afin de trouver à sa tête des gens qui connaissent le métier et qui agiront dans l’intérêt des consommateurs plutôt que de river ses yeux sur les dividendes à fournir au budget fédéral ?

Pour rappel, Belgacom est détenue à 53% par l’Etat belge.