Le sulfureux patron de la célèbre entreprise de sécurité publique déclare à la télévision américaine sa capacité à outrepasser toutes les mesures prises par Apple pour privatiser les données de ses clients.

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John McAfee persiste et signe. Dans une interview quelque peu complaisante, il estime, dans l’affaire San Bernardino, que le FBI n’a pas besoin d’une porte dérobée généralisée au sein de iOS (et des autres plateformes mobiles) pour fouiller la mémoire des smartphones d’utilisateurs malveillants. Il suffit, en quelque sorte, de détacher l’espace de stockage et les instructions du processeur, de les copier et de lire la suite de 0 et de 1 afin de détecter le moment d’accès à la méthode de déverrouillage.

La solution proposée semble particulièrement simple et n’exigerait qu’une demi-heure de recherche de la part de deux ingénieurs (celui qui démonte l’iPhone et celui qui ausculte les pages de code). Ainsi, il ne serait plus nécessaire de modifier les systèmes d’exploitation pour y introduire un accès inconditionnel par les autorités.

Cependant, John McAfee reste un personnage controversé, libertarien (ce qui n’est en rien un délit) et éditeur d’un logiciel de protection qu’il doit sans cesser valoriser. Ses interventions peuvent donc avoir valeur de publicité déguisée.

Il n’empêche que cet énième rebondissement dans cette affaire affaiblit le discours musclé et engagé d’Apple. S’il s’avérait que l’astuce décrite fonctionne réellement, le mur en béton armé contiendrait un tunnel ouvert à tout vent. Dans le cas contraire, le firme de sécurité pourrait sérieusement souffrir. Il y a, quoi qu’il en soit, des blessés…