Le géant américain a lancé hier deux nouveaux smartphones, une Chromecast 4K, un casque de réalité virtuelle, un assistant domestique vocal et un routeur Wi-Fi. Sauf vent contraire, rien ne sera disponible en Belgique.

Ce 4 octobre, c’était l’événement de l’année chez Google. Malgré les très nombreuses fuites – on savait déjà tout, bien avant le lancement de la conférence –, une certaine excitation était toujours palpable parmi le public présent. Mais cette énergie a été rapidement calmée par Sundar Pichai, le grand patron, qui a d’emblée annoncé la couleur. La star n’est pas le matériel, c’est le mariage entre le logiciel et le matériel qui permet l’avènement de Google Assistant, le fruit d’années de recherches dans l’intelligence artificielle. Des « OK Google » à la pelle et des discussions avec un robot ont émaillé les présentations. Ternes et ennuyeuses, au mieux. Et parfois consternantes. Pourquoi diable demanderais-je à Google Home d’éteindre l’éclairage alors qu’il suffit d’actionner un interrupteur ? Ai-je besoin qu’on me cite mes prochains rendez-vous alors qu’ils sont affichés en widget sur l’écran d’accueil de mon Nexus ? Suis-je à ce point fainéant qu’il m’est impossible de lancer la musique en rentrant chez moi autrement qu’en demandant à un boîtier en plastique de le faire à ma place ?

Trop souvent, l’assistant résout des problèmes qui n’existent pas, dans des situations à la fois cinématiquement convaincantes et tout à fait irréelles. Certes, l’aspect technologique et les progrès réalisés sont intéressants. Mais discuter avec un robot qui comprend le contexte ne rend pas les tâches quotidiennes plus simples et n’apporte pas davantage d’informations sur les sujets cherchés. La hauteur de la tour de Pise et le nombre de récompenses d’une actrice sont des données aisément et plus rapidement accessibles sur l’interface graphique de son smartphone. Un kit de développement pour des services tiers sera bientôt disponible.

Du haut de gamme

Mais l’événement était aussi organisé pour placer sur le marché du matériel neuf. Deux smartphones, les Pixel et Pixel XL. Ils remplacement leurs équivalents dans la gamme Nexus qui, par la même occasion, disparaît. Les téléphones, fabriqués en marque blanche par HTC, présentent une fiche technique irréprochable et des performances photographiques de très haut vol. Ils ont obtenu le meilleur score de la part de DxOMark, un organisme indépendant qui attribue le titre de meilleur photophone tous les deux mois à celui qui le souhaite. Ils sont également équipés de la puissance nécessaire pour offrir une expérience incroyable dans la réalité virtuelle.

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A ce propos, le nouveau casque Daydream View se place comme l’écrin idéal pour s’immerger dans les jeux et les applications compatibles. Bien entendu, il sera possible de visiter le monde, de lire des vidéos à 360 degrés et de tuer des monstres. Mais malgré la présence de Cardboard très accessibles, la réalité virtuelle peine toujours à passionner le grand public. A quoi bon croire qu’un casque nettement plus onéreux parviendra à convaincre les masses.

Google a également lancé un routeur Wi-Fi simple et intelligent, à la fois point d’accès et répétiteur selon l’endroit où il est placé. Google Home, l’assistant vocal domestique a également été concrétisé, tout comme la Chromecast Ultra, compatible 4K et HDR.

L’assistant n’aime pas les langues belges

Tous ces produits ne sont actuellement pas prévus pour la Belgique. Si on peut aisément comprendre que Google Home et Google Wi-Fi soient réservés à certains marchés pour des raisons linguistiques et techniques, il est moins évident de saisir la raison de l’absence des Pixel, Chromecast et Daydream View. Concernant les smartphones, selon Google Allemagne, où les Pixel seront en vente aux alentours du 20 octobre, la raison est simple: ces téléphones doivent offrir une expérience inégalée avec l’assistant Google. Or, s’il ne parle pas la ou les langues du pays hôte, il n’y sera pas vendu. Sic! Les Nexus ont bien été écoulés pendant des années en Belgique alors que Google Now n’offrait que la météo.

Enfin, comme de coutume, la grille tarifaire qui sera appliquée aux Pixel en Europe, pour ceux qui voudraient tout de même acquérir les smartphones à la frontière allemande, est démoniaque:

Pixel
32 Go: 759€
128 Go: 869€
Pixel XL
32 Go: 899€
128 Go: 1009€

Finalement, contrairement à ce que Google pense, les Pixel sont parfaitement multilingues: ils parlent aisément au portefeuille.