L’opérateur a invité la presse à assister aux premiers transferts de données sur le réseau du futur. La commercialisation n’aura lieu, elle, qu’en 2020. En attendant, place à la 4.5G et à la VoLTE.

Avec son partenaire technique Huawei, qui a dépêché du matériel et du personnel de Chine à Bruxelles à cet effet, Proximus est parvenu à atteindre une vitesse de transfert de données de 70 Gbps sur un embryon de réseau 5G. La précision est importante: la performance a été réalisée pour un utilisateur sur une infrastructure parfaitement vierge.

Certes, les chiffres sont impressionnants mais cela reste un essai technique quelque peu isolé. Le déploiement réel de la 5G ne s’opérera qu’en 2020. A ce sujet, Proximus demande avec insistance une libération de fréquences sur les différents spectres qui permettront de combiner plusieurs connexions afin d’atteindre ces vitesses aujourd’hui incroyables.

Cependant, l’opérateur n’attend pas bêtement sur le bord de la route que le cadre législatif tombe du ciel. Des initiatives de densification du réseau, notamment à Anvers où les pics d’utilisation de données mobiles sont les plus importants, permettront une installation accélérée de la 5G lorsqu’elle sera disponible. Car, il s’agira d’absorber un nombre croissant d’appareils connectés et une quantité d’octets décuplée.

L’installation de ces small cells ne se fait que dans les zones urbaines très gourmandes en data. D’autres villes pourraient suivre dans les prochains mois. Mais, comme c’est également le cas pour la 4.5G et la 5G, une analyse est réalisée sur l’utilisation réelle des antennes pour adapter au plus vite le réseau aux demandes. Traduction: la Wallonie va devoir patienter.

La 5G pour quoi faire ?

Outre toutes les utilisations inhérentes à la faible latence et aux débits impressionnants, Proximus prédit concrètement la possibilité d’oublier la paire cuivrée pour connecter les foyers mais privilégie, dans un premier temps, un futur hybride avec la connexion fixe au squelette de l’infrastructure et un appui éventuel de la 5G.

La bbox 5G (nom fictif) pourrait donc, à l’instar de ce qui se fait actuellement avec Tessares dans les communes rurales, choisir entre le VDSL ou la 5G pour récupérer le flux télévisuel ou orienter le téléchargement vers le canal le plus disponible.

Bien entendu, ceci n’est que pure spéculation puisque les premiers produits compatibles, ceux que les fabricants proposent aux fournisseurs en vue d’un développement de masse, ne sont pas attendus avant 2018 pour une arrivée sur le marché en 2020. Il est tout à fait envisageable que la 5G autorise l’absence de câble entre la maison et la borne. Mais on imagine difficilement que Proximus n’étende pas au maximum le retour sur investissement de la ligne fixe.

VoLTE et 4.5G

Dans un avenir bien plus proche, Proximus va activer la voix en haute définition sur la 4G le 22 novembre 2016 via la technologie VoLTE. Elle nécessite deux appareils compatibles (les premiers concernés sont les Samsaung Galaxy haut de gamme) et la présence de la 4G. Le lancement se fera en plusieurs phases et les clients sélectionnés pour ce passage à la VoLTE seront avertis par SMS. Pour info, la voix en haute définition est déjà présente sur la 3G depuis quelques mois.

La 4.5G, qui triple les débits théoriques vis-à-vis de la 4G (jusqu’à 450 Mbps), sera, elle aussi, déployée progressivement en 2017. Les détails ne sont pas très précis car seul des tests techniques sont actuellement prévus.

Enfin, en ce qui concerne l’internet des objets, Proximus confirme l’activation prochaine du NarrowBand-IoT, en complément du réseau LoRa.

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