Après trois ans de tergiversations, les autorités wallonnes ont enfin trouvé une solution pour permettre aux citoyens et touristes de la cité ardente de surfer gratuitement. Mais il faudra tout de même s’inscrire.

C’est un véritable miracle. Que l’on n’attendait plus après la suppression des frais d’itinérance et l’augmentation constante des quotas de données chez les opérateurs mobiles. Mais il est enfin là. Le Wi-Fi urbain de Liège, piloté à l’origine par Win et la Spi, fonctionne. Cela signifie qu’il est réellement possible, pour tout détenteur d’appareil compatible, de se connecter à un point d’accès LIEGE_DIGITAL_CITY, d’ouvrir un compte et d’échanger des données sans frais.

On se souviendra du lancement particulièrement chahuté en mai 2014 avec le partenaire Gowex et une inscription exigeant un numéro de téléphone mobile valable. L’activation du compte se faisant par un SMS que nous n’avions jamais reçu. Gowex a fait, entre-temps, faillite et a été au cœur d’un (petit) scandale financier.

Ensuite, Win et la Spi ont engagé l’entreprise NomoSphère pour fournir un portail captif et une solution d’identification. Cependant, malgré les promesses techniques, nous avons régulièrement constaté qu’il était parfaitement impossible d’échanger le moindre octet avec l’infrastructure publique. Les points d’accès fournis par Cisco étaient tout à fait fonctionnels mais il ne se passait absolument rien lors de nos tentatives de charger le site de la ville de Liège ces trois dernières années.

Visiblement, c’est une solution « maison » qui a été mise finalement au point puisque le portail captif ne fait aucune mention d’un éventuel partenaire. L’URL ne fonctionne que via les hot-spots et ne renseigne qu’un lien promotionnel vers WIN.

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Un Wi-Fi urbain éteint mais largement subsidié

Pour rappel, le coût de l’installation du Wi-Fi urbain de Liège s’élève à 700.000 euros. Un montant entièrement subsidié par les pouvoirs publics. Sans compter les coûts de l’électricité, de la connexion (inutile) à la fibre et de l’entretien du matériel. Qu’ont donc fait Win et la Spi pendant ces trois dernières années avec l’argent qui a été octroyé pour le projet Digital Cities (3,1 millions d’euros pour six villes) ?

Qui plus est, le déblocage intervient au moment précis où les frais d’itinérance disparaissent et où les quotas de données mobiles deviennent de plus en plus confortables. Si la limite des 2 Mbps est toujours d’actualité sur le Wi-Fi urbain de Liège, les réseaux 4G+ sont devenus bien plus performants. Bref, hormis pour les touristes extra-européens et pour les consommateurs qui souhaitent économiser au maximum leur forfait mobile, ce réseau public n’a plus vraiment d’utilité de masse.

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