Le rapport annuel d’OpenSignal consacre à nouveau l’excellente couverture et les taux de téléchargement exceptionnels des réseaux mobiles du Royaume. Toutefois, l’explication pourrait se trouver dans les tarifs prohibitifs pratiqués chez nous.

Avec un niveau d’accessibilité estimé à 85,11% et un échange de données qui s’établit en moyenne à 36,13 mbps, la Belgique occupe respectivement la 17 ième et la 6 ième place au classement de l’état du déploiement de la 4G dans le monde. Des performances qui nous placent, de manière croisée, dans un petit groupe de nations cumulant ces bons indices. La Corée du Sud détient la palme du taux de couverture (97,5%) tandis que Singapour reste la plus rapide (44,3 mbps). La Norvège, les Pays-Bas, la Hongrie et l’Australie complètement le nuage des bons élèves.

L’étude, menée par OpenSignal, s’étend du premier octobre au 29 décembre 2017. Un peu moins de 60 milliards de relevés ont été analysés dans le monde à l’aide d’approximativement 5 millions d’appareils. Cependant, la méthode employée par OpenSignal repose d’une part sur le volontariat des consommateurs et sur, d’autre part, des essais réalisés arbitrairement. Par exemple, de nombreuses zones blanches sont signalées autour de Liège. Elles sont considérées comme une partie inexistante de la Belgique. Le chiffre de 85,11% d’accessibilité de la 4G signifie que 85,11% des tests se sont déroulés sous 4G. Mais pas que 85,11% du territoire ou de la population est couvert par la 4G. Nuance donc. Cela n’en reste pas moins un bon indicateur de la disponibilité d’une telle technologie.

Une bonne 4G est une 4G à utiliser avec parcimonie

Les bons résultats des opérateurs belges, notamment au niveau du taux de téléchargement, pourraient s’expliquer par un nombre de clients actifs plus faible qu’ailleurs. C’est, en effet, la conclusion du bureau d’analyse Tefficient qui souligne une adéquation entre les pays offrant une 4G confortable et les prix d’accès élevés.

Certes, les données pour la Belgique datent de 2016. A cette époque, seuls la Grèce et le Canada gagnaient plus d’argent au gigaoctet téléchargé. Ce qui induit inévitablement une certaine prudence parmi les consommateurs : si une carte SIM finlandaise téléchargeait en moyenne plus de 11 Go par mois, son équivalent belge restait sous le gigaoctet. Est-ce une stratégie volontaire pour garantir un excellent service à tous ou une heureuse conséquence de la cupidité des Proximus, Orange et Telenet ?

tefficient2018