Mais qu’est-il donc arrivé aux dirigeants de Bancontact pour décider d’intégrer les fonctions désuètes d’un concurrent aux abois ? Face aux géants américains, le choix du code QR risque d’être fatal.

Alors que le célèbre service de paiement belge Bancontact commençait doucement à s’installer sur les smartphones et dans les habitudes belges, l’entreprise a décidé de fusionner avec Payconiq. La naissance de Bancontact Payconiq Company devrait avoir lieu au deuxième trimestre de cette année. En attendant, les deux services continueront d’exister. Mais, à terme, ce rapprochement donnera lieu à un mélange des fonctions mobiles de Bancontact et de Payconiq au sein d’une application intitulée « Payconiq by Bancontact ».

Dans le futur, les clients devront donc choisir le commerçant en le sélectionnant dans une liste ou en scannant un code QR. Il faut ensuite encoder soi-même le montant et attendre une confirmation. La méthode paraît particulièrement archaïque auprès de ceux qui exploitent déjà les possibilités de Google Pay en Belgique. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’application Payconiq est si mal classée dans les kiosques applicatifs. Sous iOS, la note de Payconiq s’établit à 2,8 sur 5 tandis que Bancontact atteint les 4,8. Sous Android, la différence est moindre mais toujours au bénéfice de Bancontact.

On peut tout de même se demander pourquoi Bancontact, qui vient d’intégrer les paiements NFC sous Android, choisit de revenir en arrière en proposant un type de transfert monétaire complètement dépassé, de plus en plus rejeté par les consommateurs et les commerçants. L’arrivée des Apple Pay et Samsung Pay enterrera définitivement un acteur belge dont la présence était pourtant essentielle face à la domination des géants de l’électronique. Tant pis.