Avec l’aide technique de Nokia (et de son centre d’innovation anversois), Proximus entame concrètement son énorme chantier Titan dont le but, à atteindre en 2021, est de décupler les capacités et les débits de la colonne vertébrale de son infrastructure d’accès.

Durant les trois prochaines années, Proximus va entreprendre le remplacement de 800 grands nœuds de transmission qui regrouperont pas moins de 50.000 connexions fibres optiques réparties sur 600 bâtiments. Une opération titanesque nommée très justement Titan pour « Térabit IP Transport Aggregation Network ».

Chaque ligne commerciale pourra supporter un débit de 10 Gpbs mais cette performance sera réservée aux entreprises, aux antennes mobiles et aux armoires de rue. La colonne vertébrale du réseau fixe, elle, connaîtra des liens à 100 Gpbs grâce à la nouvelle génération de routeurs Nokia, les 7750 SR-14s. Ces derniers sont dotés de microprocesseurs multi-terabits. Ils peuvent conduire des quantités astronomiques de données à destination.

La migration s’effectuera en plusieurs phases, dans des zones géographiques restreintes, avec des travaux programmés entre minuit et 6 heures du matin. L’impact pour le consommateur sera donc limité mais des coupures seront inévitables.

Il va de soi que ce chantier autorisera Proximus à proposer des connexions web qui iront au-delà du 100 Mbps. Avec la fibre actuelle, ce débit grimpe à 220 Mbps en réception et 25 Mbps en envoi. En 2021, il est plus que probable que l’opérateur fournira une ligne pour particulier à 1 Gbps. Cependant, la mise à jour qui débute aujourd’hui devra également alimenter le futur réseau 5G qui, lui aussi, atteindra des performances similaires.