D’après le « Tidj » du 11/09/03, Johan Vande Lanotte veut que l’Etat garde une participation majoritaire (50% plus une action) dans Belgacom malgré l’introduction en Bourse.

Plusieurs facteurs rentrent en compte pour comprendre que l’Etat Belge ne veut pas privatiser d’avantages Belgacom.

Premièrement, les syndicats craignent la privatisation. Ils sont sur la même longueur d’ondes que Johan Vande Lanotte (sp.a et Ministre des Entreprises publiques et du Budget)

Bien que les actionnaires privés de Belgacom (Singtel, TDC, SBC, …) ont manifestés le désir de vendre leur participations via une mise en Bourse, le Ministre a d’autres projets plus urgent pour l’opérateur historique Belgacom que la Bourse.

D’après le Cabinet de Mr Vande Lanotte, « trois dossiers préliminaires doivent être réglés avant de penser à la Bourse: la définition des missions de Belgacom, notamment en matière de service universel ; les règles de corporate governance ; et la reprise du fond de pensions. »

D’après des propos d’un cadre supérieur (anonyme) recueillis par le Soir : « Depuis des semaines, la direction est presque exclusivement concentrée sur la préparation d’une mise en Bourse. Alors qu’il n’y a pas eu de feu vert du gouvernement. »

Un autre interlocuteur anonyme, toujours d’après le Soir : « Aucun projet industriel n’est aujourd’hui sur la table pour justifier un appel de capitaux sur le marché. D’autant que Belgacom regorge de cash dont elle ne semble savoir que faire. »

Cela justifierait-il que l’Etat désire retarder au plus tard la mise en Bourse des parts minoritaire ?

« Pas nécessairement », poursuit le même interlocuteur du Soir. « Conserver à tout prix un partenaire qui traîne les pieds avant chaque décision est, à terme, intenable. Pour faire avancer le pédalo, il vaut mieux être deux à pédaler. »