BASE et Proximus contre Mobistar d’une part. BASE contre Proximus d’autre part. Proximus a déjà remporté un point début septembre contre BASE. Qui va gagner le mini-championnat ?

A voir l’activité des services juridiques des opérateurs, on pourrait croire que ces derniers n’ont plus que ça à faire. BASE, qui a pris l’habitude d’être remis sur le droit chemin par les tribunaux, vient à nouveau d’être rappelé à l’ordre par Proximus qui voulait l’arrêt de la vente conjointe de téléphones et de cartes SIM dans la même boîte. Mobistar, qui emploie la même méthode, est donc immédiatement invité par ses deux concurrents devant la justice pour s’y expliquer. Nul doute donc que Mobistar devra également se conformer aux mêmes directives.

Plus étonnante l’action de BASE contre Proximus. La filiale de KPN estime qu’en 1994, Belgacom a vendu son réseau mobile au tiers du prix à Proximus, facilitant ainsi la rentabilité de l’opérateur dés la première année. Les montants en jeu sont pourtant infimes par rapport aux investissements actuels. Belgacom a vendu son réseau GSM 75 millions d’euros. KPN a placé plus d’un milliard d’euros dans BASE.

On peut facilement le constater, les opérations menées par BASE et Proximus sont ridicules et le verdict prononcé, quel qu’il soit, ne changera rien de fondamental. Vraiment décevant de constater que les opérateurs préfèrent engraisser les employés du service juridique plutôt que de consacrer cet argent à des causes plus louables. Notons au passage que l’action de BASE contre Proximus réclamant 500 millions d’euros pour abus de position dominante est toujours en cours. Le verdict sera prononcé en 2005, si tout va bien.