MVNO et EDGE chez Proximus !
Dans le Standaard, le premier opérateur du pays confirme l’installation du HSDPA pour juin 2006 mais, plus surprenant, annonce l’arrivée de l’EDGE et d’un opérateur mobile virtuel.
Le développement du réseau 3G de Proximus passe par une mise à jour, en juin 2006, vers le HSDPA, une nouvelle norme permettant des débits théoriques de 14 Mbits par seconde. En réalité, il faudra compter sur un débit moyen compris entre 1,2 et 7 Mbits par seconde. L’extension de la couverture pour atteindre 80% de la population fin de l’année prochaine est toujours d’actualité mais, chose particulièrement surprenante, Proximus va déployer l’EDGE en Wallonie et dans les campagnes flamandes. Pour un opérateur qui jurait ne jamais toucher à cette norme, voici un retournement pour le moins spectaculaire mais, néanmoins, compréhensible. Il s’agira, avant tout, de proposer l’ensemble des services multimédias mobiles à un maximum de consommateurs. En ce moment, lorsqu’un client utilise le streaming vidéo en 3G, il peut le poursuivre en dehors de la zone de couverture UMTS avec un basculement sur le réseau GPRS qui est insuffisant pour soutenir les applications telles que la télévision mobile ou le téléchargement de musique. Au delà de ce détail, Proximus a certainement compris qu’à moyen terme, il était illusoire de couvrir l’ensemble de la Belgique en 3G. L’EDGE devient, dés lors, complémentaire.
S’il s’agit d’une surprise, l’arrivée d’un MVNO en est une autre. On pensait le premier opérateur du pays loin des agitements en la matière. Des discussions sont en cours pour proposer le réseau de Proximus à un opérateur virtuel. Il semble particulièrement peu probable qu’il s’agisse de Telenet ou de Tele2, féroces concurrents sur d’autres marchés. Quoi qu’il en soit, il sera intéressant de voir quels prix pourront être pratiqués par ce nouvel opérateur virtuel. Proximus aurait, dés lors, l’audace d’attirer les clients partis à l’aide de méthodes concurrentes et pourrait jouer la carte du bas prix. L’offre low-cost UglyDuck, particulièrement chère, montre que la filiale de Belgacom n’est pas tout à fait préparée à ce genre de bataille.