10% des clients de BASE ont choisi une option tarifaire d’un des nombreux MVNO. Ce chiffre est amené à évoluer positivement avec l’éventuelle arrivée d’Aldi et celle confirmée de Carrefour. Stratégie commerciale judicieuse ?

Au salon 3GSM de Barcelone, on croyait que seul Mobistar avait assuré la défense des couleurs belges. C’était sans compter sur les quelques mots du patron de BASE, Stan Miller. S’il revient brièvement sur l’échec Telenet, c’est pour annoncer l’arrivée d’un autre gros poisson dans l’univers des opérateurs virtuels. Probablement Aldi qui cartonne en Allemagne. 340.000 clients en deux semaines.

En attendant, c’est Carrefour qui propose un certain "1 Mobile", MVNO sur le réseau BASE. Tarif : 24 cents par minute et 11 cents par SMS. Kit de démarrage à 15 euros et recharges à 6 euros. BASE compte, bien entendu, sur la force marketing du supermarché, ainsi que sur ses nombreux clients.

Les deux entreprises vont probablement réussir à se creuser une place au sein des télécoms belges, grâce à leurs atouts marketing et la valeur de leur marque. Elles vont peut-être prendre une place prépondérante dans les opérateurs virtuels hébergés chez BASE. BASE qui n’en finit d’ailleurs plus de chercher d’autres gros acteurs de l’industrie belge pour maintenir sa croissance à deux chiffres. Pourtant, l’actualité cite en exemple le cas d’Euphony. La question se pose donc de savoir s’il est judicieux de confier à des tiers la gestion des clients. On sait BASE très friand d’externalisation mais dans le cas présent, rien n’empêche un MVNO de transférer ses unités sous d’autres cieux.

Néanmoins, ce sont peut-être ces MVNO qui vont permettre à BASE de continuer son avancée. S’il était habituel, dans ce domaine, d’entendre des noms exotiques, l’arrivée d’entreprises telles qu’NRJ, Carrefour ou Aldi donne une autre image des opérateurs virtuels. Quand on sait ce que TMF a réussi avec ses 100.000 clients.

Seul l’avenir dira si le jeu des MVNO en vallait la chandelle. A moyen terme, cela ne semble pas faire de doute. Après, BASE devra peut-être se battre pour garder ces opérateurs.