Wimax, wi-fi, 3G, HSDPA, DVB-T. Sous ces dénominations poétiques, un événement qui pourrait se produire et que bon nombre imaginent difficilement. Néanmoins, dans 20 ans, dans tous les secteurs IT, le wireless sera omniprésent.

En 1986, qui aurait eu l’audace d’imaginer que le téléphone fixe allait se faire autant malmener par la téléphonie mobile ? En 2006, une même transition se prépare mais à une échelle plus importante. La disparition des câbles concerne autant la télévision que la connexion à internet.

En Allemagne, Vodafone propose maintenant son service "mobile broadband" qui offre une connexion à 1.8 mbits théoriques dans les principales villes pour moins de 50 euros par mois. Progressivement, les utilisateurs d’ordinateurs portables ont l’agréable surprise de se connecter à internet via une ligne mobile proche des performances, certes bridées, de l’ADSL ou du câble. Le HSDPA et ses futures évolutions vont accroître le confort d’utilisation du transfert de données mobiles et il se pourrait que certains opérateurs proposent une offre commercialement attractive au public résidentiel.

En Belgique, l’offre mobile est moins poussée dans ce domaine sauf à Bruxelles ou l’opérateur Clearwire offre une connexion domestique mobile à l’internet via la technologie wimax. Les débits autorisés sont les mêmes que pour l’ADSL ou le câble. Mieux encore, il est possible de transférer les données au sein de la maison via le réseau électrique.

Les deux solutions semblent rencontrer une succès grandissant mais sont confrontées à un problème récurent. En effet, si Clearwire est confronté à un problème épineux, c’est bien celui de la capacité. Comment offrir un service mobile de manière confortable au plus grand nombre sans planter une antenne à chaque coin de rue ? D’autant plus lorsqu’on connait la réticence de la population face à une telle éventualité.

La solution pourrait venir d’un mini-sondage effectué par une étudiante belge qui demandait aux propriétaires d’immeubles à appartements s’ils trouvaient l’idée bonne d’installer un hotspot au sein de leurs bâtiments afin d’offrir un service supplémentaire à leurs "clients". L’offre commerciale et technique n’existe pas encore mais pourrait être envisagée.

Face aux faits, l’incertitude ne réside plus quand dans un point. Quelles seront les solutions tarifaires et techniques qui seront proposées afin de surfer mobile en déplacement ou à la maison ? L’avenir permettra probablement de mettre un peu d’ordre à ce niveau. Un mixage des trois technologies n’est pas exclu.

L’autre sujet qui rend la Belgique chaque fois plus mobile, c’est la télévision. Dans un des pays les plus câblés du monde, difficile de croire que le futur se trouve dans les ondes. Ca pourrait pourtant bien être le cas avec une offre gratuite en DVB-T qui reprendrait les principales chaînes belges. Ici également il s’agit d’un problème de capacité. Mais plus particulièrement dans les fréquences offertes afin de délivrer plus de chaînes. BeTV émet déjà ses chaînes Premium à Bruxelles. La RTBF compte couvrir une bonne partie de la communauté française pour fin de l’année.

Doit-on déjà penser à la dépollution des sols remplis de câbles ? Bien entendu, la réponse est négative. Si le futur est tourné vers la mobilité, l’usage de l’internet et de la télévision numérique s’effectuera via les fils pendant encore de nombreuses années. Les consommateurs ne sont pas forcément désireux de modifier les technologies employées pour obtenir le même résultat.