Des antennes qui pourraient s’éteindre lorsqu’elles ne sont plus utilisées, c’est l’avancée significative qu’ont réalisé Proximus et Siemens lors de tests en région namuroise. Mais les comités anti-GSM ne sont pas satisfaits.

(poisson d’avril) Les nombreuses protestations contestées lors de mise en place d’antennes dans certains villages ou à proximité d’établissements sensibles ont provoqué la naissance de diverses solutions difficilement applicables. Certains songeaient, dans un premier temps, à n’autoriser le fonctionnement de l’antenne dans que une plage horaire déterminée selon les besoins de l’opérateur et les soucis des habitants. D’autres évoquaient la possibilité de diminuer drastiquement la puissance d’émission si les antennes voisines ne sont pas saturées, laissant ainsi le soin aux antennes isolées d’émettre à pleine puissance tandis que les cellules plantées en plein milieu d’un village, elles, ne seraient que disponibles qu’en cas de problème.

Ces idées, loin d’être stupides, impliquent des solutions techniques compliquées et des discussions difficiles entre acteurs des dossiers à problèmes. C’était sans compter sur le génie belge. Proximus et Siemens ont effectivement mis au point des antennes dites intelligentes. La nuit venue, les cellules se placent en position veilleuse et ne se mettent en fonction qu’à partir du moment où un client utilise son téléphone. Proximus a, en effet, constaté que dans certaines localités, l’utilisation de nuit est particulièrement faible. Qui plus est, l’antenne est capable d’ajuster sa puissance pour offrir le confort maximum au client sans pour autant couvrir pleinement la région avoisinante.

Comment est-ce possible ? Tout simplement, l’infrastructure réseau de Proximus retient la position du client et les antennes intelligentes sont à l’écoute d’une éventuelle activité de ceux-ci. Deux problèmes surgissent. D’une part, les clients qui n’étaient pas présents lors de la mise en veille ne peuvent pas communiquer. A cela, Siemens répond que la position est également déterminée par d’autres antennes (isolées) qui restent actives la nuit. D’autre part, les téléphones n’ont pas la capacité de déterminer s’ils sont connectés à une antenne intelligente et, en l’absence d’activité de celle-ci, le GSM va chercher ailleurs.

Et c’est là que la dernière « mauvaise nouvelle » intervient. La technologie « Wake-on-3G » n’est disponible dans dans l’évolution HSDPA de l’UMTS. En d’autres termes, il sagit d’une nouveauté qui ne sera disponible que sur de futurs équipements et téléphones. Il est donc peu probable que cette fonctionnalité ne soit déployée avant une dizaine d’années.

Certains comités de riverains avaient marqué dans l’intérêt dans les recherches menées par Siemens mais sont fatalement déçus des résultats. Ils souhaiteraient que l’équipementier arrive à sortir une technologie permettant d’éviter à certains bâtiments de recevoir les ondes.