Le premier juillet de cette année a marqué le début d’une régulation des tarifs d’interconnexion entre les opérateurs mobiles belges. Elle doit durer jusqu’en 2008 et doit amener progressivement le prix que paie un opérateur à un autre pour l’établissement d’un appel vocal entre eux à se réduire de moitié. L’IBPT, qui a inité la procédure, donne de nouvelles explications et propositions suite aux commentaires avisés du Conseil de la Concurrence.

Le principal point noir relevé réside dans l’asymétrie importante entre les prix pratiqués par les opérateurs pour cette fameuse interconnexion. A la fin de la régulation, Proximus continuera toujours à facturer la moitié de ce qui lui facture BASE pour ce service. L’IBPT reconnaît qu’il s’agit d’un cas unique en Europe mais précise qu’il est sain de préserver la santé économique de BASE afin de maintenir une concurrence saine, en ajoutant que BASE réalise un tiers de son chiffre d’affaires via ce canal. Le Conseil de la Concurrence aimerait que le prix de l’interconnexion soit identique pour les trois opérateurs. L’IBPT répond que cela fera l’objet d’une nouvelle régulation au-delà de 2008 et que sa décision actuelle de faire correspondre le prix de l’interconnexion au prix coûtant du maintien technique du réseau répond à une réalité économique des trois opérateurs. En d’autres termes, l’IBPT abonde dans le sens de BASE qui juge que Proximus a déjà largement rentabilisé son réseau et ne devrait pas réaliser de bénéfices sur les appels effectués par Mobistar et BASE vers son réseau. Et de maintenir un prix élevé pour BASE afin de rentabiliser son réseau. Jusqu’en 2008 où les opérateurs seraient progressivement placés sur un pied d’égalité.

L’IBPT avance également d’autres propositions comme donner le titre d’opérateur puissant à BASE sur son marché, vis-à-vis des MVNO. Cela donnera à l’opérateur de nouvelles obligations en matière de non-discrimination, de transparence et de régulation de ses tarifs de gros. Cela prépare également le futur en considérant que les trois opérateurs soient des entreprises saines et que le marché soit arrivé à maturité et que les mêmes règles soient appliquées pour tout le monde.