Trois nouveaux membres s’ajoutent aujourd’hui à la liste des adhérents à la Linux Foundation, créée sur les « cendres » de l’OSDL et du FSG en janvier dernier : Marvell, VirtualLogix et, surtout, le constructeur de téléphones mobiles Nokia. Le leader du secteur n’en finit pas d’être séduit par le système ouvert.

S’il est évident que VirtualLogix contribuera aux développements liés à la virtualisation, l’arrivée de Nokia au sein de la Linux Foundation ne relève pas de l’anecdote. Certes, sa tablette N800 fonctionne entièrement sous Linux, mais la stratégie du constructeur semble bien plus large. Ainsi, des gestes amples en faveur du monde libre se font jour, parmi lesquels la décision cette semaine de créer un greffon Open C pour le kit de développement de son système S60 (Symbian) 3e Edition. Objectif à peine voilé : attirer une foule de projets opensource sur « sa » plateforme Symbian. Le plugin, placé sous licence LGPL, peut être téléchargé sur le forum Nokia depuis le 5 avril dernier.

En adhérant à la Fondation, Nokia exprime clairement son souhait de créer une plateforme logiciels/services Internet mobiles basée sur Linux. Son adhésion à la fondation est donc stratégiquement importante pour un secteur où, jusqu’ici, seul Motorola a clairement indiqué son intention de généraliser (à quelques exceptions « Windows Mobile » et « UIQ » près) l’utilisation du couple Java/Linux sur ses mobiles. On se souvient également de la décision prise début 2006 par NTT Docomo de favoriser l’adoption en Asie des systèmes embarqués ouverts pour les mobiles de nouvelle génération.

Détail « anecdotico-significatif » : Linux est précisément né dans le pays d’origine de Nokia, la Finlande.