Il aura fallu 7 mois à Nokia pour donner naissance à son mobile de convergence ultime, le N95. Le buzz médiatique était à la hauteur des charmes (GPS, appareil photo 5 Mpx, baladeur numérique, HSDPA, WiFi, 16 millions de couleurs) de cet appareil disponible en Belgique depuis le 20 avril. Est-il pour autant à la hauteur de ses ambitions ? Jérôme Goddeeris a tenté de le savoir et s’est lancé dans une exploration inédite d’un mobile à tout faire vraiment pas comme les autres.

Introduction :

En mai 2006, des rumeurs apparaissent sur la toile, et laissent entendre qu’un « super smartphone » va sortir des laboratoires de Nokia. Au programme : Symbian 9.1, wi-fi b/g, 3G+, GPS, Appareil photo 5 Mega, écran 16 millions de couleurs, …

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Quelques photos volées vinrent confirmer ces rumeurs, et Nokia officialisa le N95 le 26 septembre 2006. Depuis cette date, les inconditionnels de la marque, et les fans de concentré de technologies, décomptent les jours et vendent leurs organes afin de pouvoir acquérir ce petit bijou, considéré comme un ordinateur multimédia idéal selon son constructeur. Annoncé pour le premier trimestre 2007 au prix de 759€, le N95 est finalement arrivé dans les magasins belges (pour ceux qui ne pratiquent pas l’import) dans la semaine du 20 avril.

Voici un petit rappel de ses caractéristiques principales :


– GSM: HSDPA/GSM 850/900/1800/1900

– Dimensions : 99 x 53 x 21 mm, 90 cc, 120 g

– Écran : TFT, 16M couleurs, 240 x 320 pixels, 2.6 »

– Sonneries : Polyphoniques (64 voix), Monophoniques, TrueTones (MP3/AAC)

– Mémoire : 160Mo interne, port pour cartes Micro SD (jusque 2Go ?)

– Connectivité : Wi-Fi 802.11 b/g + Bluetooth v2.0, A2DP + Infrarouges + USB 2.0 + sortie audio 3,5mm + sortie TV

– Système d’exploitation : Symbian OS 9.2, S60 3.1

– Messagerie : SMS, MMS, Email, Messagerie instantanée

– Appareil Photo : 5 Millions de pixels, 2592 x 1944 pixels, optique Carl Zeiss, autofocus

– Enregistrement de vidéo en qualité DVD (VGA à 30fps)

– Récepteur GPS intégré

– Autonomie : Jusqu’à 220 h en veille, jusqu’à 6h30 en communication

Découverte de la boîte :

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Comme les autres Nokia N-Séries, le N95 nous est présenté dans une jolie boîte en carton grise, avec une photo du téléphone sur la face avant. À l’ouverture, on ne voit que lui, sous sa protection en plastique, il nous est présenté tel un bijou dans son écrin ou une œuvre d’art dans un musée.

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En soulevant le premier carton, on accède téléphone et à ses accessoires. Au final, nous retrouvons ceci :

– Un Nokia N95 (encore une chance vu le prix de la boîte)

– Une batterie BL5-F (950Mah)

– Un minuscule chargeur

– Une carte Micro SD 1Go avec son adaptateur (pour le pack BeNeLux en tout cas)

– Une télécommande avec sortie audio 3,5 mm

– Une paire d’écouteurs stéréo

– Un câble USB 2.0

– Un câble vidéo

– Un bon d’essai de 7 jours pour le guidage vocal du GPS

– Les différents CD et manuels

Nokia n’a donc pas lésiné sur les accessoires, ce qui est la moindre des choses vue le positionnement tarifaire de ce modèle.

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J’espère juste que le N95 sera compatible avec les cartes Micro SD 4Go qui vont très bientôt arriver sur le marché, car il serait dommage d’en brider les capacité multimédia par manque d’espace mémoire disponible. Pour cela il faudrait que le N95 soit certifié SD-HC, ce que seul le temps nous dira.

Analyse externe du N95 :

Une chose est certaine : le N95 est loin d’être très imposant, surtout lorsque l’on se remémore tout ce qu’il intègre. Il est en effet plus fin qu’un N80. Une fois en main, c’est sa légèreté qui impressionne !

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Concernant la qualité de fabrication, il y a du bon et du moins bon. En fait le N95 respire la qualité, sauf en ce qui concerne la partie slide. Malgré le prix de plus de 700€, Nokia n’est pas capable de livrer un téléphone d’une qualité excellente sur tous les points, contrairement au Sony Ericsson P990i par exemple. Le slide est certes mieux fini que celui du N80, mais certains exemplaires présentent un léger jeu lors d’un appui sur le côté droit (touche de validation droite par exemple) une fois le slide ouvert. D’autres auront plus de chance en tombant sur un exemplaire à la finition tout à fait excellente. Il s’agit donc d’une sorte de loterie, même si j’estime qu’à ce prix tous les modèles devraient bénéficier d’une finition exemplaire.

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Sur la face avant, l’écran géant prend la plus grande partie de la surface. Nous y retrouvons aussi le haut-parleur pour les appels, le capteur de luminosité, le second objectif (CIF) pour les appels vidéos, ainsi que les différentes touches de navigation, de fonctions, et d’appel. Un appui sur la partie supérieure du N95 fera apparaître le clavier alpha numérique. Les touches semblent assez grandes pour être utilisées sans problème par la majorité des personnes.

Une « pression » dans l’autre sens fera apparaître les touches multimédia, qui dirigeront le lecteur MP3 lors de la navigation dans les menus par exemple. Ce double slide est une première et ces touches multimédia pourraient s’avérer très pratiques pour le contrôle du lecteur MP3 si la télécommande filaire n’est pas branchée. A noter aussi que lorsque l’on ouvre le slide dans ce sens-là, l’affichage passera automatiquement en mode paysage.

Sur le côté gauche, nous retrouvons dans l’ordre, de gauche à droite, le déclencheur de l’appareil photo, le raccourci vers la galerie, le réglage du volume, et le haut-parleur gauche.

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À droite, nous avons le haut-parleur droit, la sortie audio/vidéo au format 3,5mm (tout comme l’iPod vidéo donc), le port infra rouge, ainsi que le port pour cartes mémoires.

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Le bouton de mise sous tension (très facile d’accès) se trouve sur le sommet, comme d’habitude chez Nokia, et le connecteur d’alimentation accompagne le port Mini USB (qui ne permet pas la charge de la batterie) et le microphone sous le téléphone. Nokia abandonne donc le PopPort et ses déconnexions accidentelles. De plus le Mini USB étant une connectique très commune sur les appareils multimédia, les câbles à cette norme seront bien plus faciles trouver, et surtout bien moins cher.

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Pour terminer, la face arrière abrite le capteur Carl Zeiss 5 méga pixels, accompagné de son flash LED, ainsi que le cache batterie.

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Après avoir fait le tour du propriétaire, avoir placé la carte SIM et a batterie, un appui prolongé sur le bouton de mise sous tension donne vie à ce petit bijou.

Et coté logiciel ?

Première remarque : la vitesse de démarrage !! Mon premier mobile Symbian fut le Nokia 3650 à sa sortie, et je pouvais presque aller me préparer un repas le temps que la machine démarre. Les modèles S60 que j’ai pu posséder par la suite (7610, N-Gage, 6680, N70, N80) étaient peut-être un rien plus rapides, mais allumer son téléphone était tout sauf agréable dû à cette interminable attente. Désormais Nokia a corrigé cela avec le N95 ! Je ne sais pas si cela est dû au nouveau processeur (ARM 11, 332Mhz avec accélération 2D/3D) utilisé, ou au nouveau Symbian, mais le démarrage du téléphone ne prend que 20 secondes. Très bon point donc, surtout lorsque je compare cette durée avec le démarrage de mon P990i.

Une fois sur l’écran de veille, l’interface ressemble assez fort aux précédentes versions. Nous y retrouvons donc le niveau de réception réseau en haut à gauche, le niveau de la batterie en haut à droite, le nom du réseau, l’heure et la date dans la partie supérieure. Juste en dessous se trouvent 6 raccourcis d’applications que vous pourrez paramétrer ou désactiver. Encore un niveau en dessous nous retrouvons les prochains rendez-vous ainsi que la recherche wi-fi.

Par contre il n’est, à ma connaissance, pas encore possible de rajouter des plug-in pour afficher la météo ou autre, comme le propose Windows Mobile.

Deux autres raccourcis sont aussi présents via les touches de validation gauche et droite.

Double slide ?

Avec les 6270, 6280 et N80, Nokia suivait la mode en sortant ses premiers téléphone de type slide (sans compter le Nokia 7650). Avec le N95, la marque innove en intégrant un système « double slide ». Une pression du pouce vers le haut, l’ouverture est classique et les touches alphanumériques apparaissent.

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Une pression vers le bas et, surprise, la partie supérieure descend d’environ 1 cm et laisse apparaître des touches de contrôle, retro-éclairées si la luminosité ambiante est trop faible. Par la même occasion, l’affichage basculera du mode portrait vers le mode paysage et ouvrira une sorte de Media Center.

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Vous arriverez au même résultat en mode portrait si vous appuyez sur la touche située à droite du joypad. Les applications présentes peuvent êtres organisées dans l’ordre que vous souhaitez, et vous pouvez aussi ajouter/supprimer celles que vous désirez. L’image en fond d’écran peut aussi être modifiée.

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La présence de ces 4 touches de contrôle pourra s’avérer très pratique lors de l’utilisation du lecteur audio sans utiliser la télécommande par exemple. Leur position fait qu’elles tombent presque naturellement sous le pouce gauche. Le fait de refermer le slide (dans un sens ou dans l’autre) aura pour effet de verrouiller le clavier si vous n’appuyez pas sur une touche dans la seconde qui suit.

Petite astuce rapide : un appui long sur la touche carré activera/désactivera le mode silence. Il est amusant de remarque que Sony Ericsson a « recopié » Nokia en ajoutant le changement de mode via l’appui sur la touche de mise sous tension, et que Nokia « copie » à son tour Sony Ericsson avec ce passage rapide au mode silence.

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Une pression sur la touche menu affichera ce dernier. Vous pourrez afficher le menu sous forme de liste ou d’icônes. Vous pourrez aussi organiser l’ordre des menus et le contenu des dossiers comme bon vous semblera.

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À noter que depuis cette version de l’OS, les applications ouvertes ont un petit cercle sur leur icône. Si l’application est dans un dossier, le petit cercle sera affiché sur le dossier.

D’origine, les menus s’organisent comme ceci :

1) Contacts :

Il s’agit de votre répertoire téléphonique. Le tri se fait, au choix, par nom ou par prénom. La création et la gestion de groupes de contacts est possible. Vous pouvez bien évidemment associer une sonnerie dédiée et une photo à un contact.

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Rien de nouveau ici donc.

2) Messagerie :

Ici non plus rien de bien nouveau. Ce menu contient vos SMS, vos MMS ainsi que les différentes boîtes mail que vous aurez paramétrées. La mémoire utilisée dépendra de vos préférences (mémoire interne ou carte mémoire) mais avec 160Mo l’espace ne manquera pas sans carte mémoire, contrairement au premiers S60 qui étaient limités à 3 ou 4Mo.

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Toujours pas de smileys intégrés dans le logiciel par contre, dommage. Le clavier est assez agréable lors de la rédaction, aucun problème ou défaut à signaler.

3) Agenda :

Rien de nouveau ici non plus. L’affichage est possible en vue par mois ou par semaine. Les rendez vous de la journée en cours seront rapportés sur l’écran d’acceuil, comme ce que proposent les smartphones et PDA sous Windows Mobile depuis quelques années.

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4) Lecteur audio :

Téléphone multimédia ultime selon la marque, Nokia était presque obligé d’intégrer le lecteur audio de ses Music Edition. Ce lecteur est très réussi, même si le lecteur Walkman proposé sur les téléphones musicaux de Sony Ericsson est encore plus complet et soigné. Si vos tags musicaux sont bien remplis, la navigation peut se faire par genres, artiste, album ou compositeur. Un Music Shop est apparemment disponible, mais je n’ai pas réussi à m’y connecter pour cause de maintenance.

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La navigation dans la bibliothèque musicale est très aisée, et les menus se rapprochent fort de ce que l’on trouve dans les iPod d’Apple ou dans les Walkmans de Sony Ericsson.

Les jaquettes d’album sont gérées, à condition qu’elles soient elles aussi intégrées dans les tags MP3 bien entendu. iTunes 7 stockant désormais les jaquettes en dehors de chansons si vous les ajoutez via le store, elles ne s’afficheront pas sur votre N95. Pour cela vous devrez les ajouter manuellement soit via iTunes, soit via un autre logiciel.

La sortie audio 3,5mm native est un réel plus selon moi. Plus besoin d’adaptateur comme précédemment ou sur les modèles Sony Ericsson, et pas d’obligation d’utiliser la télécommande si on désire utiliser ses propres écouteurs. De plus l’utilisation des touches de raccourcis intégrées dans le double slide peut rendre accessoire l’utilisation de la télécommande.

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La qualité sonore avec un bon casque (l’exemplaire fourni dans la boîte étant de qualité moyenne selon moi) est franchement bluffante. Certes si on garde les écouteurs d’origine, un mobile Walkman de Sony Ericsson fera clairement mieux grâce à ses écouteurs de meilleure qualité, mais avec un même casque, la différence ne sera pas énorme selon moi. Je n’ai malheureusement pas pu tester les deux solutions simultanément.

Sans écouteurs, le son est tout aussi bluffant grâce à la présence des deux haut-parleurs. Le son est de très bonne qualité, et ces mini-baffles ne crachotent pas trop rapidement. Le N95 est certainement un des meilleurs téléphones que j’ai pu tester au niveau de la qualité sonore

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Petites remarques :

– L’affichage de la chanson en cours se fera aussi sur l’écran d’accueil du téléphone.

– La recherche est possible en entrant du texte via le clavier.

– Un appui long sur la touche à droite du joypad lancera le lecteur audio.

– Les fichiers supportés sont : AAC, AAC+, eAAC, eAAC+, MP3, MP4, M4A et WMA.

– Des animations sont disponibles lors de l’écoute de chansons, mais ces dernières diminueront certainement assez vite la batterie car le rétro éclairage reste activé sans arrêt.

– La synchronisation avec Windows Media Player semble être possible, mais je n’ai pas pu tester cette fonction.

– Les chansons présentes peuvent être assignées comme sonneries

– Le N95 supportant la norme AD2P, l’utilisation d’écouteurs stéréo Bluetooth ne posera normalement aucun problème

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5) Galerie :

Je pense que c’est une des partie du système S60 qui a le plus évolué ces derniers temps. Vous pourrez y consulter tous les fichiers multimédias de votre N95, que ce soit les vidéos, les photos, les images classiques, les chansons (cela ouvrira le lecteur audio décrit juste au-dessus).

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Les fichiers sont classés par type, mais vous pouvez aussi les consulter tous ensemble. L’affichage des photos se fait via une sorte de carrousel d’images miniatures. Vu la taille des photos (de 500Ko à près de 2Mo par image) l’affichage de ces miniatures n’est pas vraiment instantané malheureusement.

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6) Cartes :

Il s’agit de l’application de navigation GPS livrée avec le Nokia N95. Ce logiciel exploite le récepteur GPS interne, et est donc le seul jusqu’à présent qui ne nécessite pas de capteur GPS Bluetooth. Pour vous localiser, il vous faudra soit une connexion 3G/GPRS ou wi-fi, soit un PC via lequel vous aurez installé les cartes de votre choix grâce au logiciel MapLoader.

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Personnellement j’ai installé les cartes via un PC (pas de version de MapLoader disponible pour Mac OS X), afin de ne pas voir une somme astronomique partir dans mon abonnement DATA. Les cartes sont gracieusement offertes par Nokia, tout comme la possibilité de calculer vos trajets, ce qui est un très bon point. En fait, tout fonctionnera gratuitement, à l’exception du guidage vocal. Pour activer celui-ci, il vous faudra passer par un abonnement payant et par région. Il vous est possible de vous abonner par semaine, mois, année ou carrément pour 3 ans. Le prix varie en fonction de la région choisie, par exemple : 99€ pour 3 ans pour l’Europe de l’Ouest, 69€ pour 3 ans pour la France + le BENELUX, … Il est certes dommage de devoir payer pour utiliser toutes les fonctions GPS du N95, mais personnellement je trouve que la navigation piétonne entièrement gratuite est déjà suffisante. Et l’abonnement vous coûtera de toute manière moins cher qu’un GPS séparé ou que le logiciel TomTom 6 (qui nécessitera une antenne externe) par exemple. Surtout si le guidage vocal ne vous intéresse que pour une semaine ou deux de vacances, le prix sera bien plus intéressant que l’achat d’une licence TomTom ou d’un appareil supplémentaire.

Etant à l’origine assez sceptique concernant la qualité de la puce GPS intégrée au N95 (Nokia avait refusé de nous donner le moindre détail sur cette fameuse puce lors de la conférence Nokia Xperience ou nous avions rencontré le N95 pour la première fois), j’ai été bluffé par la qualité de réception offerte. Lors du premier lancement de l’application, il faudra attendre assez longtemps (5-10minutes) pour être localisé. Par la suite, le N95 sera localisé en un peu moins de 2 minutes (je ne n’avais plus lancé le GPS depuis 2-3jours) avec un signal de 4-5 satellites. Si vous lancez l’application GPS quelques minutes après l’avoir quittée, la localisation ne prend alors qu’une dizaine de secondes pour un signal optimal. Je n’ai pas pu comparer personnellement la qualité de réception avec un HTC P3300 par exemple, mais il semblerait que le N95 n’ai pas à rougir de la comparaison. Par contre, face à un capteur Bluetooth Sirf III, le N95 ne fait pas le poids, tant au niveau de la vitesse de positionnement, que de la force du signal.

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Concernant l’utilisation du logiciel, les fonctions sont un peu moins faciles à trouver que sur le logiciel TomTom par exemple, mais il suffit de quelques minutes d’utilisation pour s’y habituer.

Le programme permet de naviguer vers un point que vous indiquerez sur la carte, vers une adresse donnée ou vers un point d’intérêt. Si vous ne désirez pas payer l’abonnement vocal, vous pourrez tout de même être guidé textuellement (les différents changements de directions ou de route sont indiqués, comme sur Mappy par exemple) ou graphiquement (votre position est indiquée en temps réel sur la carte, et un tracé est indiqué jusqu’à votre destination). La visualisation de la carte peut se faire en 2D ou 3D, selon vos préférences, et un mode nuit pour la carte est aussi disponible dans les options. Le calcul d’un itinéraire bis, la simulation de votre trajet (avec voix) et l’affichage de votre trajet (avec votre position en temps réel sont aussi proposés gratuitement d’origine.

Partie parfaite donc selon moi, même si il est dommage que Nokia n’offre pas plus que 7 jours d’essai pour la version complète (avec guidage vocal) vu le prix de l’appareil.

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Petites remarques :

– L’utilisation du GPS est possible en mode portait comme en mode paysage, sauf qu’il semblerait que la puce GPS se trouve sous le clavier du GPS, et donc le signal sera de meilleure qualité si le clavier est déployé, ce qui implique une utilisation en mode portrait (qui est de toute façon obligatoire pour rédiger une adresse par exemple). Néanmoins la navigation en mode paysage est tout à fait possible (je captais autant de satellites, mais avec une force de signal un peu amoindrie)

– Malgré le fait que j’ai installé la carte de Belgique sur mon N95, il se connecte tout de même par wi-fi (ou 3G, selon ce que vous aurez paramétré) lorsque ce dernier est disponible, sans doute afin de disposer de la dernière version des cartes disponibles. Il est bien sûr possible de désactiver l’accès au réseau pour l’application dans les réglages.

– L’envoi d’une position GPS par SMS est tout à fait possible, ce qui peut clairement être utilise pour se retrouver à un endroit. Une personne envoi sa position GPS par SMS, et l’autre personne n’a plus qu’à lancer le soft de GPS en y entrant la position donnée. De quoi rendre l’utilisation de GPS plus fréquente qu’uniquement pour le trajet des vacances.

7) Recherche :

Il s’agit d’un programme de recherche de sites web. Les moteurs de recherche proposés sont Yahoo ! et Windows Live. Lorsque les résultats vous sont affichés, vous pourrez, au choix, parcourir le site web proposé, ou ajouter ce site à vos signets.

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8) Web :

Nokia ayant utilisé le code source du navigateur Web d’Apple, Safari, j’étais assez impatient de l’essayer. Comparé au dernier Nokia S60 que j’ai eu (Nokia N80), l’affichage des pages me semble plus rapide, mais je ne sais pas si cela est dû à une meilleure gestion du wi-fi ou bien au nouveau navigateur. Les sites Wap et Web sont disponibles sur le navigateur.

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Lors du parcours d’une page web, vous apercevrez une vue de la page complète, avec un carré rouge délimitant la vue de votre écran par rapport à la page courante. Lors du retour à une page précédente, des miniatures des pages visitées lors de la session courante vous seront proposées, afin d’éviter un retour sur une page non désirée.

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Nous sommes encore loin de ce qu’Apple a présenté avec son iPhone, mais ce navigateur web est déjà bien suffisant pour une utilisation nomade selon moi. Je ne démords pas du fait qu’un ordinateur portable est toujours plus agréable pour surfer qu’un téléphone mobile, quelle que soit la taille de son écran ou son navigateur embarqué.

9) Téléchargez !:

Ce petit programme liste les logiciels référencez par Nokia comme compatibles avec votre N95, dont les logiciels déjà inclus à votre téléphone. Vous pourrez par exemple y télécharger le programme de téléchargement de podcasts développé par Nokia. Pour certains logiciels, vous serez redirigés vers EA Games ou Amazon par exemple.

10) Outils :

D’origine, ce menu contient :

– Bluetooth : Gestion de la connectivité et des jumelages Bluetooth.

– Infrarouge : Activera le port infrarouge du N95 pour quelques minutes

– USB : vous y reglerez le mode USB choisi. PC Suite pour les synchronisations, transfert de données pour que la carte mémoire apparaisse comme une clé USB sur votre PC/Mac, Impression de photos, pour utiliser avec une imprimante selon moi, et lecteur média, qui sera sûrement utilisé lors de la synchronisation du N95 avec Windows Media Player

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– Modes : Comme tous les Nokia, des modes sont prédéfinis. Vous pourrez les modifier ou en créer de nouveaux. Votre sonnerie sera paramétrée dans le mode que vous utilisez. Le N95 accepte bien sûr les fichiers MP3 ou AAC comme sonnerie. Un mode « hors connexion » (= mode avion) est par ailleurs disponible.

– Paramètres : Il s’agit de l’endroit où vous paramétrerez la plupart des fonctions de votre N95, comme les comptes Internet, la langue de votre téléphone, la puissance du rétro éclairage de l’écran, …

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– Thèmes : la gestion des thèmes est désormais encore plus poussée que sur les modèles S60 précédents, puisque vous pourrez directement choisir le fond d’écran (celui du thème ou non), votre économiseur de batterie, ou l’affichage de menu sous forme de liste ou d’icônes. Ces réglages se trouvaient dans les paramètres généraux auparavant il me semble. L’aperçu d’un thème sans l’appliquer est bien sûr toujours possible.

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– Gestionnaire de fichiers : ce petit logiciel vous permettra de parcourir la mémoire interne et externe (micro SD) de votre N95. Pour des performances supérieures, des logiciels tiers (et gratuits) auront des possibilités plus poussées, et permettront d’afficher les dossiers cachés aussi.

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– Gestionnaire d’applications : tous les programmes installés par défaut, ou que vous aurez ajouté sur votre N95 y sont répertoriés. C’est ici que vous devrez vous rendre afin de désinstaller un logiciel notamment.

– Carte mémoire : Tous les détails de votre carte mémoire sont répertoriés par ce petit logiciel. Ce dernier se charge aussi de formater ou renommer votre carte Micro SD lorsque vous le désirez. Vous avez aussi la possibilité de faire un backup de la mémoire interne sur la carte mémoire.

– Transfert de données : Je n’ai pas testé cette fonctionnalité, mais elle permettrait de synchroniser les contacts et l’agenda entre deux téléphones compatibles, sans devoir passer par un ordinateur.

– Assistant de configuration : Ce logiciel se lance lors de la première mise sous tension (via le programme « Bienvenue », détaillé plus loin) de votre N95, et se chargera de paramétrer vos comptes Internet 3G/GPRS ainsi que MMS. Son utilisation est très pratique, et évite que l’on doive s’arracher les cheveux en entrant tous les paramètres dans les différents comptes, ou que l’on doive courir sur Internet pour se faire envoyer ces mêmes paramètres. Il vous sera même possible de configurer vos comptes mail via ce logiciel.

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– Tel Internet : Il s’agit du logiciel de VOIP installé d’origine. Je n’ai personnellement pas testé cette fonction et je ne pense pas qu’un accès Internet via le câble le permette.

– Assistant WLAN : Nokia a décidé de simplifier les connexions WLAN, et c’est réussi. Il vous suffira de lancer ce petit logiciel qui vous indiquera tous les réseaux disponibles. Il vous suffira ensuite de vous y connecter, ou d’y entrer la clé WEP ou autre afin de bénéficier du réseau. Cette manipulation est bien plus aisée que sur un P990i selon moi par exemple.

– Réseau familial : Le N95 permet apparemment de partager son contenu sur le réseau, mais je n’ai pas cherché à comprendre le fonctionnement de ce programme car j’effectue toujours mes transferts de fichiers par USB ou Bluetooth. De plus la connexion utilisant le wi-fi, vous ne pourrez pas le laisser connecter plusieurs heures sous peine de voir votre batterie à vue d’œil.

– Connex. : Affiche les détails de la connexion active, ainsi que les autres WLAN disponibles

– Sonnerie 3D : déjà présent sur le N73, ce petit logiciel vous permettra d’appliquer des effets 3D à votre sonnerie via les deux haut-parleurs stéréo.

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– Bte vocale : vous y indiquerez votre numéro de boîte vocale

– Appel abrégé : paramétrages des touches d’appel rapide. Un appui long sur la touche correspondante lorsque vous êtes sur l’écran de veille appellera le contact correspondant. Si votre contact dispose d’une photo, cette dernière s’affichera à l’emplacement du chiffre dans le logiciel.

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– Commandes vocales : Si les commandes vocales fonctionnent mal, vous pourrez y dicter la commande associée à une action, mais personnellement les commandes fonctionnent sans réglage. Associé à une oreillette Bluetooth (ou même filaire), un appui long sur cette dernière activera la reconnaissance vocale, et il vous sera ainsi possible de changer de mode par exemple, sans sortir votre N95 de votre poche.

– Gest. Terminal : ceci vous renseignera votre version de soft actuel, et si ce dernier est à jour. La version de soft est aussi accessible si vous composez *#0000# sur l’écran de veille.

– Modem : vous y définirez le mode de connexion modem pour accéder à Internet via votre N95 sur un ordinateur par exemple. La connexion via Bluetooth ou USB est aussi possible.

– Sync : Les renseignements de la dernière synchronisation Lifeblog ou PC Suite/iSync y sont référencés. Vous pourrez ainsi voir la date de dernière synchronisation ou le nombre de contacts/rendez-vous ajoutés par exemple.

– Repères : Vous pourrez y gérer les points de repère qui seront utilisés par le logiciel Cartes. Pour ajouter un repère, vous pouvez soit utiliser votre position actuelle, soit un point sur la carte, soit une adresse ou POI.

– Navigation : Ce logiciel vous permettra entre autres d’avoir les informations complètes de votre situation géographique (latitude, longitude, altitude, …), mais vous permettra aussi de vous rendre à un « repère » via une sorte de boussole qui déduira la direction selon votre déplacement. Un résumé de la distance restante à parcourir est aussi disponible. Comme dans le logiciel cartes, vous pouvez afficher les informations satellites dans ce programme.

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– PTT : Il s’agit du programme de Push To Talk (une sorte de Talkie Walkie passant par le réseau GPRS que je n’ai jamais utilisé)

– Clés activ : sert à gérer les clés des photos, chansons ou vidéos avec DRM apparemment.

11) Applications :

D’origine, ce menu contient :

– Journal : Il s’agit de votre journal d’appel, qui référence vos appels émis/reçus/en absence ainsi que vos SMS et connexions réseau (3G ou WLAN).

– Horloge : Tout ce qui concerne la date et l’heure se trouve ici, comme le réglage de l’alarme, par exemple. On peut gérer plusieurs alarmes différentes, avec alarme ou non. Il est aussi possible d’ajouter des villes du monde afin de voir l’heure locale.

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– Bienvenue : Ce programme se lance lors de la première mise sous tension du N95. Il contient l’assistant de configuration détaillé plus haut, un raccourci vers l’assistant de transfert de données, détaillé plus haut lui aussi, ainsi que quelques vidéos de présentation de votre N95.

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– Radio : Comme beaucoup de Nokia, le N95 intègre une radio FM stéréo. Il s’agit de la version « Visual Radio », qui pourra, si vous le désirez, aller chercher des données via le réseau GPRS/3G telles que les stations disponibles. Je n’ai personnellement jamais utilisé la fonction « visuelle ». Par contre il est vraiment dommage que Nokia n’intègre toujours pas la fonction RDS sur un téléphone multimédia de cette gamme, alors que Sony Ericsson a implémenté cette fonctionnalité avec son K750i, il y a déjà presque 2 ans. La qualité de son et de réception est dans la moyenne.

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Il est toujours obligatoire de brancher un casque pour utiliser la radio (il servira d’antenne), mais l’écoute via les deux haut-parleurs ne pose évidemment pas de problèmes. Comme pour le lecteur audio, la station écoutée sera indiquée sur l’écran d’acceuil.

– Centre vidéo : Ce logiciel vous permettra de diffuser ou télécharger des vidéos via le WLAN ou le GPRS/3G

– LifeBlog : Permet de publier vos photos, SMS, MMS sur un blog via votre N95.

– App. Photo : Je vais lui consacrer une partie du test plus loin

– RealPlayer : Lecteur vidéo qui accompagne les Symbian S60 depuis leurs débuts.

– Flash : Lecteur flash de votre N95

– SRE : Un jeu de courses de vaisseaux spatiaux. Les graphismes sont clairement très jolis, et la puce 3D intégrée au processeur y est pour quelque chose !

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– Snakes : la version revue et corrigée du mythique jeu du serpent apparu sur les 5110 et 3210 si je ne m’abuse.

– Chat : permet de discuter instantanément via une connexion Internet.

– Aide : contient toutes les astuces d’aide de votre N95, une sorte de mini mode d’emploi embarqué

– A propos : mentions légales concernant le N95 et son OS

12) Office:

D’origine, ce menu contient :

– QuickOffice : Comme sur la plupart de ses modèles haut de gamme tournant sous Symbian S60, Nokia a intégré une suite office dans son N95. Par contre, il est uniquement possible de visualiser les documents sans mettre à niveau (et donc payer un supplément) le logiciel, dommage. Le logiciel détectera automatiquement les documents présents dans la mémoire de votre N95.

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– Notes : Logiciel de mémo qui existe depuis les débuts de l’OS S60. Les notes sont sauvegardées au format texte (.txt), ce qui est un gros plus pour l’échange de notes entre appareils (tous les appareils de toutes les marques, ou presque, sont compatibles avec les .txt). La synchronisation des notes est apparemment possible via PC Suite.

– Dictaphone : il s’agit de l’enregistreur vocal du N95. Dans les paramètres, vous pourrez décider de la qualité d’enregistrement et de l’emplacement des fichiers enregistrés.Les mémos vocaux en haute qualité sont enregistrés au format Wave (.wav), encore un bon point pour l’interopérabilité.

– Adobe PDF : Version S60 du célèbre lecteur de fichier PDF.

– Calculatrice : Calculatrice (non scientifique) classique

– Convertisseur : Déjà présent depuis de nombreuses années, ce très pratique convertisseur vous permettra de convertir diverses unités (longueurs, températures, surfaces, …)

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– Zip : permet de créer des archives « . zip » à partir de dossiers présents dans la mémoire interne ou externe du N95.

– Clav. sans fil : Comme la plupart des S60 récents, le N95 est compatible avec le clavier Bluetooth Nokia.

– Codes-barre : scanneur de codes barre

Passons maintenant à la partie concernant l’appareil photo:

Alors, que vaut réellement cet appareil photo 5 megapixels signé Carl Zeiss ? Même si certains pensent que seul le nombre de pixels comptent, il ne faut pas oublier que la qualité de l’optique est tout aussi importante (et même plus ?). Vu les performances plus que moyennes du Nokia N93 en mode photo (surtout comparé à un Sony Ericsson K800i), malgré son inscription Carl Zeiss, je ne m’attendais pas spécialement à quelque chose de grandiose. Mal m’en a pris tout compte fait. En effet, après un rapide comparatif photo entre le N95, le Sony Ericsson P990i et mon Canon IXUS 750 (voir http://www.belgiquemobile.be/news/index.php/2007/04/19/1144-comparatif-photo-nokia-n95-vs-sony-ericsson-p990i-vs-canon-ixus-750), le N95 en a finalement dans le ventre. Même si la différence avec le Canon est bien perceptible en résolution native (sans redimensionner les images), le P990i, qui est cependant un très bon photophone, est clairement dépassé. Il ne lui reste que son excellent mode macro pour sauver la mise.

Les réglages de la partie photo sont bien évidemment très nombreux : mise au point (automatique, macro, …), flash (automatique, activé ou non, …), retardateur, correction de l’exposition, balance des blancs, teintes de couleur (noir et blanc, sépia, vives, négatif, ), réglages ISO, contraste, netteté.

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Les amateurs de réglages manuels seront donc ravis.

Faute de posséder un Sony Ericsson K800i, je n’ai pas su comparer les performances photos, mais de ce que j’ai pu lire sur différents sites, le N95 est généralement un cran au-dessus du K800i dans la plupart des situations.

Même si il ne révolutionne pas la photo mobile, le N95 augmente encore un peu le niveau par rapport au roi incontesté donc. Ce qu’il ne faut pas oublier non plus, c’est qu’il s’agit du premier firmware pour le N95, alors que le K800i est déjà passé par la case MAJ plusieurs fois. Il se pourrait donc que la qualité photo augmente encore d’un cran, ce qui est fort probable lorsque l’on compare la qualité photo des derniers prototypes au modèle actuel.

Petites remarques :

– Alors que les icônes de réglages photos sont en couleur sur le N73, ceux du N95 sont en noir et blanc.

– Un capteur de mouvement semble être intégré au N95, car comme sur mon Canon IXUS 750, quelque soit le sens dans lequel vous prenez une photo (paysage, portrait, à l’envers), la photo sera toujours à l’endroit dans la galerie et une fois transférée sur votre PC/Mac. Pourtant ceci n’est mentionné nulle part il me semble.

– Si votre clavier est verrouillé, si vous ouvrez le cache objectif, prenez une photo et refermez le cache, le clavier se verrouillera tout seul à nouveau, bien pratique.

– Les sons de l’appareil photo sont désactivés en mode silencieux.

– Le flash, bien que moins efficace que celui au xénon du K800i, est très puissant. Seul le K800i le dépasse sur ce point selon moi.

– Un ajout des coordonnées GPS dans les photos aurait été un vrai plus, étant donné que c’est la nouvelle mode dans le marché des appareils photo numériques.

– Contrairement au Nokia N93, le flash LED ne pourra pas être utilisé comme torche.

– Le zoom étant uniquement digital, la qualité diminuera en fonction de son utilisation. Pas d’abus donc, sous peine de ne plus avoir qu’une bouillie de pixels. Cette remarque est valable pour la plupart des téléphones, sauf pour le Nokia N93(i) et certains Sharp par exemple.

Voici quelques exemples de photos prises avec le N95, sans retouches :

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Un mode vidéo est bien entendu aussi disponible, et ce dernier aurait une qualité similaire au DVD selon Nokia. Les vidéos sont en fait prises en 640*480 @ 30fps, dans le format MP4. Aucun doute là-dessus : le N95 fait de meilleures vidéos que tous les téléphones que j’ai pu posséder ! L’image est fluide, pas de ralentissements, ni de gros amas de pixels comme le produit le format .3GP, mais on est encore loin de la qualité DVD cependant. Le Sony Ericsson K800 est néanmoins battu par KO sur ce point.

Voici un exemple de vidéo prise avec le Nokia N95 :

http://rapidshare.com/files/28166387/N95.zip.html

Que penser de l’écran ?

Encore une fois, Nokia a fait très fort. Je me souviens encore du temps ou les téléphones haut de gamme Nokia étaient dotés d’écrans minables et minuscules (7250i, 6220, …) comparés à la concurrence (notamment Sony Ericsson). Ici, Nokia a clairement inversé la tendance avec cet écran QVGA de 16 millions de couleurs ! L’écran est bien lumineux (l’intensité de la luminosité peut être diminuée afin d’économiser la batterie), les couleurs sont clairement superbes, et malgré la régression au niveau de la résolution (on passe du 352*416 pixels sur le N80 à 320*240 pixels sur le N95) combiné à une hausse de la taille, les pixels restent invisibles (sauf si on regarde de très prêt).

Dommage que Nokia n’ai pas profité de ce N95 pour utiliser la résolution VGA (640*480) par exemple, ce qui aurait donné un smartphone encore plus impressionnant, et aurait surtout rendu la navigation Internet plus agréable ! Encore une fois, la comparaison avec un P990i (dont l’écran était pourtant l’un des plus beaux du marché), fait très mal à ce dernier. Les 16 millions de couleurs se sentent clairement, même sur une photo.

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En comparaison avec un N73, les couleurs seront plus belles sur l’écran du N95, mais la luminosité sera plus élevée sur le N73.

Autre bon point : même en plein soleil, l’écran reste lisible, alors que sur les M600i ou P990i, l’affichage est illisible.

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Par contre, très mauvaise idée de Nokia : l’écran n’est pas du tout protégé ! Alors que d’habitude le constructeur fournit ses téléphones avec une protection d’écran installée, et une face possédant une vitre de protection pour l’écran, le N95 n’a droit à aucune des deux protections ! Ainsi, le moindre choc ou coup peut définitivement endommager l’écran, et obliger au remplacement de ce dernier (clairement plus de 150€ en centre technique) par Nokia. De plus, l’écran marque très fort les traces de doigts, du fait sans doute du léger effet brillant de ce dernier. Protection d’écran et grand soin plus qu’obligatoires donc !

Connectivité :

Ici, Nokia a encore mis le paquet. Le Bluetooth 2.0 du N95 permet des transferts d’environ 100Ko/s avec mon MacBook Pro, ce qui est bien plus que le P990i (environ 60Ko/sec), mais moins bien que le Nokia 7373 (environ 120Ko/sec). Concernant la vitesse des autres connectivités, je remercie Cédric Godart qui a effectué ces quelques tests avec le N95 depuis le navigateur intégré (opérateur : Mobistar) :

– EDGE : 174 kbps

– 3G (HSDPA, Bruxelles, Meiser) : 1650 kbps

– Wi-Fi (Coditel, 20 Mbps) : 8800 kbps (même test effectué sur un MacBook : 19000 kbps)

Pour rappel le N95 est le premier Nokia supportant le HSDPA (pouvant aller jusque 3,6Mbps)), et un des premiers téléphones à cette norme vendu en Europe.

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La sotie vidéo :

Le partage de vos photos et vidéos, ou simplement la présentation de diapositives PowerPoint par exemple, sera très aisé aussi du fait de la sortie vidéo et du câble fournit de série. En fait l’image envoyée sur votre téléviseur sera la même que celle affichée sur l’écran de votre téléphone, en plus grand. La qualité sera donc moyenne, surtout sur une TV HD READY. Le système est le même que celui du N93, excepté que la prise n’est pas la même (PopPort pour le N93). Il vous sera ainsi aussi possible de jouer sur un écran géant, ou de planifier votre itinéraire GPS, … Je regrette juste que la prise audio/vidéo ne soit pas sur la tranche opposée sur N95, car la manipulation en mode paysage implique d’avoir le câble vers le bas, et cela peut donc gêner l’utilisation. Cette même sortie, placée sur la tranche gauche, aurait été plus pratique à l’usage selon moi.

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Autonomie :

Fort critiquée, parfois même avant que le N95 ne soit mis en vente, l’autonomie est certainement l’un des points sensibles de ce téléphone. Cependant, d’après mon expérience, le N95 ne fait pas moins bien que mes anciens Nokia S60 (3650, 7610, N80 surtout). Après quelques cycles complets, l’autonomie me semble raisonnable. Avec une utilisation intensive de la 3G, du wi-fi et du GPS, vous aurez certainement du mal à tenir la journée. Mais avec une utilisation « normale/calme » d’une dizaine de SMS par jour, de 15/20 minutes de wi-fi, et pareil pour le GPS et quelques photos, la batterie tiendra deux (petites ?) journées selon moi. J’ai personnellement réussi à tenir 3 jours complet, avec une utilisation très modérée (uniquement une quinzaine de SMS par jour, et un peu de GPS). En cas de séjour loin des prises de courant, si vous désactivez la 3G, le Bluetooth, que vous diminuez la luminosité, etc, l’autonomie pourrait atteindre 3-4 jours, même si il est dommage de brider de la sorte une telle bête de course. Heureusement que le chargeur est minuscule et que vous pourrez le prendre avec vous partout ou presque.

Bilan mitigé donc sur ce point, même si un N80 utilisé intensivement ne ferait clairement pas mieux.

Au point de vue téléphonie (et oui, le N95 sert aussi à téléphoner), le N95 capte très bien le réseau, et la qualité de son lors d’une conversation est également de qualité. Les appels se feront bien entendre grâce au double haut-parleur stéréo.

Concernant la synchronisation, Nokia continue à fournir ses téléphones avec PC Suite pour Windows, aucun changement de ce coté donc. Par contre côté Mac il y a du changement ! En effet il ne faudra plus attendre une mise à jour de iSync ou acheter un plug-in par Internet, Nokia vous offre ce dernier via son site Web ! Excellente nouvelle pour tous les utilisateurs de la pomme donc !

Conclusion :

Une chose est sûre : le Nokia N95 fait beaucoup parler de lui ! Cela fait longtemps que Nokia n’était plus revenu sur le devant de la scène avec un téléphone hyper complet, place qu’occupe généralement Sony Ericsson, HTC ou autre. Peut-on encore parler d’un téléphone d’ailleurs ? Après une semaine de test en compagnie du N95, je ne peux pas dire que je ne suis pas impressionné par de telles capacités dans un si petit et léger boîtier ! Certes l’autonomie pourra en rebuter quelques-uns, tout comme le prix, et tomber sur un exemplaire au slide parfait est quasiment une loterie, mais honnêtement, je ne peux que recommander ce téléphone à toutes les personnes désirant être à la point de la technologie. Pour l’instant c’est simple, il n’a aucun concurrent direct. Malgré son prix, le N95 risque fort d’avoir un sacré succès, surtout chez les « geek » que nous sommes. Si vous désirez un appareil à peine moins performant, mais avec un bien meilleur rapport qualité prix, le Sony Ericsson P990i, vendu depuis peu à 349€ neuf dans certaines boutiques (qui sont de plus en plus nombreuses à proposer ce tarif) peut très clairement être une alternative. Sans oublier les HTC S710 et Nokia N80IE.

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Ce que j’ai aimé :

– TOUT en un !

– Taille réduite

– Sensation de légèreté

– Écran exceptionnel

– Système de double slide bien pensé (même si il n’est pas essentiel)

– Contenu de la boîte

– Cartes GPS offertes via MapLoader

– Sortie audio + vidéo au format 3,5mm

– Remplacement du PopPort par le Mini USB

– Qualité photo et vidéo (+ nombres de réglages disponibles)

– Capteur de mouvement pour l’inclinaison des photos.

– Rapidité générale du système

– Qualité sonore, avec ou sans écouteurs

– Sensibilité du GPS (même si les récepteurs Bluetooth haut de gamme font clairement mieux)

– Très bonne qualité de fabrication

– Accélération 3D matérielle intégrée au processeur

– Plug-In iSync fourni

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Ce que je n’ai pas aimé :

– Écran pas du tout protégé à la sortie de la boîte !

– Prix très élevé, même si il n’a aucun concurrent

– Jeu dans le slide sur certains exemplaires, malgré le prix

Ce que j’aurais aimé :

– La fonctionnalité RDS pour la radio

– La possibilité de recharger la batterie via le port USB

– Une batterie plus autonome

– Une résolution VGA au lieu de QVGA

– Un zoom optique et un flash xénon